Le coach de Nikiforov: «Je suis très satisfait de son retour»

Publié le 26 February 2019

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Contrairement à son poulain, l’entraîneur de Toma Nikiforov se dit satisfait de son retour à la compétition.

De retour à la compétition après six mois d’absence et une déchirure des ligaments croisés, Toma Nikiforov regrettait son élimination d’entrée, dimanche, lors du Grand Chelem de Düsseldorf. Damiano Martinuzzi, son coach, lui, est beaucoup plus mesuré.

Damiano Martinuzzi, que pensez-vous de la reprise de Toma Nikiforov?

Personnellement, je suis plutôt satisfait de ce que j’ai vu ce week-end. Toma a bien fait son poids avant la compétition, il n’a pas été ridicule face à un judoka qui ne lui convient pas et il ne s’est pas blessé. Bien sûr, il manque encore de sensations mais il a repris ses repères en compétition et c’est l’essentiel.

Toma regrette la décision arbitrale qui l’élimine au golden score: qu’en pensez-vous?

La phase qui mène à l’ippon final est compliquée à analyser. Selon les arbitres, le Suisse contre la contre-attaque de Toma. C’est litigieux mais ça se défend.

Finalement, est-ce que ce n’est pas son physique qui lui coûte la victoire?

Toma s’en est rendu compte aussi: il était mort après deux minutes de combat. Mais c’est normal de ne pas être au top de sa forme quand on revient après autant de mois d’absence. Trouver du rythme à l’entraînement et combattre en compétition, ce n’est pas la même chose non plus. L’adrénaline consomme beaucoup d’énergie, par exemple. Et puis, je le répète: c’est déjà très bien qu’il ait repris la compétition si rapidement. Il y a beaucoup de gars qui ne seraient pas revenus aussi vite après une telle blessure.

Désormais, comment allez-vous gérer sa frustration?

Toma doit accepter son état actuel. Les prochains jours vont servir à lui redonner confiance, lui faire comprendre qu’il a déjà réalisé un énorme boulot et qu’il lui faudra encore un peu de temps pour être compétitif à 100%.

À partir de quel moment pensez-vous qu’il sera à 100%?

Difficile à dire avec lui car il peut encore nous surprendre. Tout ce que je sais, c’est qu’il devra surtout être prêt pour les Mondiaux de Tokyo, en août. L’Euro en juin? Ça risque d’arriver trop vite pour lui. Mais on ne sait jamais…

© Alan MARCHAL

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