Harmegnies : “Difficile à vivre de ne plus faire de judo”

Publié le 4 September 2018

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Victime d’une crise cardiaque lors du dernier Euro, Benjamin Harmegnies ne veut pas encore évoquer la fin de sa carrière.

Tel-Aviv. Le 28 avril dernier. Alors que Toma Nikiforov s’apprête à remporter son premier titre de champion d’Europe, Benjamin Harmegnies, éliminé du tournoi quelques heures plus tôt, est victime d’un arrêt cardiaque. Hospitalisé dans la foulée, le Hennuyer (+100 kg) est opéré. Les chirurgiens israéliens lui posent deux stents pour maintenir l’artère ouverte. Le début d’une longue revalidation.

“J’ai dû me reposer pendant trois mois complet avant de refaire un peu de sport, raconte le multiple champion de Belgique qui avale désormais jusqu’à 7 médicaments par jour pour fluidifier son sang notamment. Aujourd’hui, je fais du vélo et je cours un peu, mais c’est tout.” Interdit de sports de combat jusqu’à l’année prochaine, Benjamin Harmegnies ronge son frein. Même s’il a du mal à se faire à son nouveau quotidien. “Je dois parfois me faire violence pour rester éloigné des tatamis, assure le judoka. Les entraînements et la compétition me manquent. C’est loin d’être simple à vivre, d’autant plus que j’étais très en forme quand j’ai connu mes pépins de santé.”

Toujours classé 45e au classement mondial, le militaire de carrière ne sait pas encore de quoi demain sera fait. “Est-ce que cette crise cardiaque a sonné la fin de ma carrière ? Je n’en sais rien. J’y ai déjà pensé mais je n’ai pas encore pris de décision définitive. Pour l’instant, je préfère me focaliser sur mon emploi à l’École royale militaire et sur quelques projets personnels.” Tout en gardant, malgré tout, un œil attentif sur les résultats des autres judokas belges.

“Le judo est une grande famille, sourit le Hennuyer. J’ai encore pu le constater quand j’ai été hospitalisé à Tel Aviv. Ce n’est donc pas parce que je suis au repos que je ne vois plus mes potes. Il y a peu, par exemple, j’ai encore vu Sami (Chouchi) avant qu’il ne parte en stage et Toma (Nikiforov) avant qu’il ne se fasse opérer. la seule chose que j’espère, c’est de pouvoir les retrouver assez rapidement sur un tatami, dès que j’aurai reçu le feu vert des médecins.”

© Alan MARCHAL

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