Van Snick se tourne en partie vers la France

Publié le 27 August 2014

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Blanchie par le TAS après son contrôle positif à la cocaïne il y a un an, la judoka liégeoise contre-attaque en marge de son prochain retour à la compétition. Et présente son nouveau coach.

© Belga

Charline Van Snick veut aller de l’avant, mais n’oublie rien du passé. © Belga

Il y a un an quasi jour pour jour, Charline Van Snick décrochait la médaille de bronze aux Mondiaux de Rio. Deux mois plus tard, tout s’écroulait après son contrôle positif à la cocaïne. Suspendue deux ans (à partir du 15 octobre 2013) par la Fédération internationale de judo, elle a fini par être blanchie de toute accusation de dopage par le tribunal arbitral du sport de Lausanne le 4 juillet dernier.

Son avocat, Me Flagothier, a annoncé ce mercredi qu’une plainte contre X pour sabotage et tentative d’empoisonnement a été déposée. Il a expliqué que les traces de drogue ont été retrouvées dans la boîte de produits énergisants que la judoka utilisait. «Ça devait être quelqu’un de mon entourage très proche qui connaissait mes habitudes et qui savait où cette boîte allait être quand je m’absentais», a expliqué la judokate. Sans le citer, c’est son ancien entraîneur, Damiano Martinuzzi, qui serait dans le viseur.

«Déçue par les athlètes belges»

Sur le plan purement sportif, Van Snick a annoncé qu’elle s’entraînait désormais à Paris avec un coach français, Baptiste Leroy, qui a déjà obtenu plusieurs médailles avec des judokas français. «J’ai pris mes distances avec la Belgique depuis l’affaire pour retrouver calme et sérénité. J’ai été déçue du manque de soutien des autres athlètes belges. Je pensais qu’on formait une grande famille mais c’est chacun pour soi.»

Elle ne coupe toutefois pas totalement les ponts avec la fédération belge. Un accord a été trouvé pour qu’elle continue de travailler avec l’Adeps qui la rémunère en tant que sportive de haut niveau. «C’est sûr que j’ai perdu des sponsors. J’espère qu’ils reviendront quand j’aurai fait des résultats.»

Des résultats qu’elle espère rapidement obtenir. Après un stage en Slovénie il y a deux semaines, son grand retour est fixé au GP de Zagreb le 13 septembre. «J’ai une super envie de combattre et de mettre les filles au tapis. C’est vrai que j’ai un peu peur du regard de certaines mais tant pis, je vais avant tout là-bas pour voir où j’en suis.» Avec l’Euro en Azerbaïdjan en point de mire. «À moyen terme, mon objectif est d’aller chercher le titre de championne d’Europe en avril.»

Charline Van Snick, qui aura 24 ans le 2 septembre, est désormais 34e mondiale dans sa catégorie.

La Fédération avance « la présomption d’innocence »

Saluant le retour de Charline Van Snick à la compétition, la Fédération francophone belge de judo (FFBJ) a souhaité réagir, par communiqué, aux accusations de sabotage dont fait l’objet « un employé de la FFBJ ».

« Une plainte contre X a été déposée par Mademoiselle Van Snick pour tentative d’empoisonnement. A ce jour, la FFBJ n’a toutefois pas accès au dossier répressif concernant cette plainte. Elle ne dispose pas non plus d’éléments permettant d’incriminer un de ses employés, dont les compétences professionnelles ne sont pas remises en cause. Mademoiselle Van Snick, elle-même, ne cite aucun nom dans sa communication officielle. Dans ces conditions et tant que le contraire n’est pas démontré, la FFBJ entend respecter la présomption d’innocence et réaffirme par ailleurs son entière confiance dans la justice pour faire la lumière en ce dossier. »

© David LEHAIRE & Benoît DARDENNE

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