Bottieau « ressourcé » et « revanchard » avant les Mondiaux

Publié le 27 August 2014

Partagez cet article

Déçu de son dernier Euro, Joachim Bottieau revient aux Mondiaux avec de nouvelles motivations. Et un esprit «revanchard».

Joachim Bottieau vit une saison compliquée. Malgré deux bons résultats à Casablanca et à Samsun en début d’année, sa défaite surprise aux championnats d’Europe de Montpellier a laissé des traces. Enchaînant les performances moyennes depuis lors, le judoka hennuyer (-81 kg), qui combattra jeudi, s’est posé et a pris le temps de se retrouver avant les Mondiaux. Histoire de revenir au top.

© AFP

Bottieau risque de retrouver rapidement Tchrikishvili sur sa route, à Chelyabinsk. © AFP

Joachim, la déception de l’Euro est-elle oubliée?

Pour ma part, oui. J’ai eu beaucoup de mal à m’en remettre car je partais à Montpellier avec l’espoir de ramener au moins une médaille. Il m’a fallu quelques semaines pour laisser tout ça de côté: j’en ai profité pour me ressourcer et me pencher sur mes examens notamment. Ce break m’a fait du bien.

Vous avez retrouvé la confiance alors?

Clairement. Je me sens bien mieux qu’avant et ça se ressent dans mon judo. J’en veux pour preuve ma préparation pour les Mondiaux durant laquelle j’ai retrouvé de vraies bonnes sensations. Que ce soit en Russie ou en Pologne où je me suis entraîné ces dernières semaines, j’ai pu me donner à fond, sans appréhension et sans risque de blessure. C’est très positif.

Vos dernières sorties en compétition n’étaient pourtant pas très rassurantes…

Je suis le premier à le reconnaître: je n’ai pas été excellent à Budapest et à Tyumen. Mais j’ai toujours du mal avec ce genre de tournois annexes. Et puis, le contexte était différent. Ce qui était surtout important, c’était d’évacuer la désillusion de l’Euro, de me replonger dans le bain et de retrouver du rythme. Aujourd’hui, c’est chose faite.

Peut-on dire que les championnats d’Europe ont marqué un tournant dans votre carrière?

C’est difficile à dire car je ne veux pas non plus grossir le trait. Ce qui est certain, c’est que j’ai changé en partie ma façon de travailler depuis Montpellier.

C’est-à-dire?

La Fédération souhaitait depuis quelque temps que je m’implique à fond dans son programme, mais je ne souhaitais pas abandonner la cellule familiale qui m’entoure. Afin d’être clair avec tout le monde, j’ai donc choisi il y a peu de travailler de mon côté. Cela me complique un peu les choses car je dois me débrouiller seul en compétition, mais je ne regrette rien.

Quelles sont tes ambitions dès lors pour ses Mondiaux?

C’est toujours difficile à dire car tout le monde peut battre tout le monde dans ma catégorie. Il y a bien sûr des gros calibres, comme le Géorgien Tchrikishvili (que Joachim pourrait rencontrer dès le deuxième tour, NDLR), mais personne n’est assuré d’une médaille. En ce qui me concerne, je vais juste éviter de me mettre la pression en annonçant un podium, comme je l’ai fait lors de l’Euro. Je vais aux Mondiaux pour me battre à fond, c’est tout. On verra ce que ça donnera au final. J’espère juste que Chelyabinsk me portera chance une fois encore car c’est là que je m’étais qualifié pour les Jeux olympiques de Londres.

© Alan MARCHAL

Partagez cet article

Back to Top