Goetghebuer : « Ce test négatif pourrait alléger sa sanction »

Publié le 30 October 2013

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« Si ça ne va pas la blanchir, l’analyse toxicologique négative de Charline Van Snick plaide en sa faveur. » Pour Gilles Goetghebuer, rédacteur en chef du magazine « Sport et Vie », la judoka aurait plutôt été victime d’un malheureux concours de circonstance.

© AFP

Une contamination serait à l’origine du contrôle positif de Charline Van Snick. © AFP

Le test opéré par le Professeur Jan Tytgat le prouve : Charline Van Snick n’est pas une consommatrice régulière de cocaïne. De quoi tendre vers une contamination, selon Gilles Goetghebuer.

Gilles Goetghebuer, que signifie l’analyse toxicologique négative de Charline Van Snick ?

Comme les cheveux fixent le benzoylecgonine, le principal métabolite de la cocaïne, durant de longues périodes, l’analyse capillaire effectuée par le Professeur Jan Tytgat permet de démontrer que la judoka n’est pas une consommatrice régulière de cocaïne. Dans le cas de Charline Van Snick, l’examen de ses longs cheveux tendrait à prouver que ça fait des mois et des mois qu’elle ne prend pas de drogue de ce type.

Quelle importance peut-on donner à ce résultat ?

On sait désormais que Charline Van Snick n’est pas une cocaïnomane. Dès lors, il n’y a plus beaucoup de cas de figure envisageable : soit elle s’est gourée dans son timing et n’a pas stoppé assez rapidement la prise de cocaïne, ce qui serait assez étrange pour quelqu’un qui a l’habitude du produit, soit elle en a pris avant la compétition en sachant qu’elle allait être contrôlée et aurait signé volontairement l’arrêt  de sa carrière, ce qui ne correspond pas à son profil. Enfin, dernière hypothèse, elle aurait été contaminée à son insu.

Un « dopage » accidentel en quelque sorte…

C’est ça. Il faut savoir que le Brésil est le deuxième pays au monde où l’on fume le plus de cocaïne : il n’est pas interdit de penser qu’elle pourrait en avoir inhalé de façon passive. La cocaïne n’a pas un goût très fort non plus : difficile de sentir le produit s’il est dilué dans une boisson. Bref, il y a 1000 raisons qui peuvent expliquer son contrôle positif lors des Mondiaux. A elle désormais de se souvenir de l’ensemble de ses faits et gestes à Rio pour tenter de comprendre d’où viendrait cette contamination.

De là à sauver sa médaille de bronze, c’est une autre histoire.

 

A partir du moment où son échantillon B est également positif, il sera prouvé qu’elle a bénéficié, même involontairement, d’un avantage sur les autres participantes. Dès lors, son podium lui sera retiré. Par contre, le test capillaire négatif pourrait lui permettre d’atténuer la sanction qui lui sera infligée : de deux ans, sa suspension pourrait passer à quelques mois seulement.

© Alan MARCHAL

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