Simons contre le harcèlement sexuel “encore trop toléré dans le sport”

Publié le 29 May 2017

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Depuis quelques jours, l’ancienne judoka Ann Simons endosse le rôle d’ambassadrice du projet “Voice”. Objectif ? Dénoncer les abus sexuels et les comportements tendancieux dans le monde du sport.

A l’instar du taekwondoïste Jaouad Achab ou du nageur Pieter Timmers, Ann Simons, médaille olympique en 2000, a récemment répondu à l’appel de “Voice”, une organisation qui combat toute forme de harcèlement sexuel dans le monde du sport. Au coeur d’une campagne diffusée en Flandre, la judoka espère ainsi provoquer “un changement culturel”.

“Je veux apporter un message positif, déclare la médaillée olympique dans les colonnes du quotidien “De Standaard”. Le harcèlement sexuel n’est pas tolérable.”

Briser le silence

Bien décidée à briser le tabou et l’omerta, Ann Simons estime que “les intimidations sexuelles sont encore bien trop tolérées dans le monde du sport”. Et la judoka d’évoquer son expérience personnelle. “J’étais fatiguée de l’ambiance dans laquelle j’évoluais, explique-t-elle. Quand vous avez 16 ou 17 ans et que votre corps est en train de changer, les remarques humiliantes qu’on peut vous faire sur votre “petite” poitrine […] peuvent avoir un impact important sur vous.”

Et la judoka belge de poursuivre : “Le sport d’élite n’était pas pour moi un milieu serein pour grandir. Si j’avais été un peu plus respectée, je ne pense pas que j’aurais arrêté ma carrière aussi tôt.”

Porte-parole d’une campagne qui alimente pas mal de discussions en Flandre, Ann Simons pousse les victimes de harcèlements sexuels à sortir du silence. “Je ne me présente pas comme une victime et je ne veux pas qu’on me considère comme telle, mais il m’a fallu du temps et de l’énergie pour me débarasser de tout ça, conclut-elle. Maintenant que je suis mère de famille, je me rends compte à quel point il est important que les enfants et les adolescents grandissent avec une certaine confiance en eux.”  Un message qui est visiblement bien passé puisque de nombreux autres sportifs de haut niveau, dont la judoka Niki Heylen, évoquent peu à peu le harcèlement dont ils ont fait l’objet.

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© A.M.

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