Euro : le pari doublement réussi des Gilon

Publié le 24 May 2017

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Bien qu’ils aient changé de kata, Nicolas Gilon et son frère Jean-Philippe ont remporté deux fois l’or à l’Euro. Exceptionnel !

Les frères Gilon ont réalisé le doublé en creusant l’écart avec les autres concurrents. © Carlos Ferreira (EJU)

C’est une incroyable performance qu’ont réalisée Nicolas et Jean-Philippe Gilon, il y a quelques jours, lors de l’Euro de katas qui se déroulaient à Pembroke (Malte). Champions d’Europe en 2016 en Nage No Kata, le groupe des projections, les jumeaux se sont imposés cette année en Katame No Kata, le kata des techniques de contrôle. Et ce, à la fois dans leur catégorie d’âge et dans le format Open.

«Nous sommes très heureux de ces deux titres mais aussi très étonnés, sourit Nicolas Gilon. Cela ne fait que quelques mois que nous travaillons réellement le Katame No Kata. Et en l’espace d’un an, nous avons réussi à décrocher deux titres européens, ce que nous avions mis sept ans à réaliser en Nage No Kata.»

Pourtant habitués des podiums internationaux, les deux frères originaires de Herstal sont encore parvenus à hausser leur niveau sur les tapis maltais. «Même si nous étions en confiance après avoir remporté deux grands tournois européens en début d’année, on n’avait pas encore eu l’occasion de se frotter aux meilleurs Européens de la discipline avant cet Euro, explique Nicolas Gilon. Ça a donc été une grosse surprise pour nous de s’imposer par deux fois devant des couples qui ont déjà terminé sur le podium des Mondiaux.» Pas mal pour deux judokas qui osaient à peine rêver d’une 3e place avant le début de la compétition.

Un choix gagnant

Un peu lassés par le Nage No Kata qu’ils pratiquaient depuis de longues années, les deux sociétaires du Budo Herstal ont donc pleinement réussi leur pari en s’orientant vers le Katame No Kata. «Nous avons essayé de conserver la même explosivité dans les deux katas et c’est sans doute ce qui a séduit les jurés, estime Nicolas Gilon. Là où les autres couples faisaient une démonstration plus protocolaire, nous avons apporté une touche de fraîcheur qui a plu.» De là à s’imaginer sur le podium des prochains championnats du monde, il y a un pas que les deux judokas ne veulent pas faire.

«Il est encore trop tôt pour savoir si nous serons aussi compétitifs lors des championnats du monde, déclarent les jumeaux. La réussite d’un jour n’est pas celle du lendemain. Les jurés et les concurrents seront aussi différents. Bref, on ne préfère pas trop s’avancer encore sur nos chances de médaille aux Mondiaux. Et puis, on préfère prendre le temps de savourer un peu nos deux titres européens.»

© Alan MARCHAL

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