Bottieau à l’Euro : «Je veux marquer le coup»

Publié le 21 April 2016

Partagez cet article

À 27 ans, Joachim Bottieau aborde l’Euroavec confiance et ambition: «Je veux poursuivre sur ma belle lancée.»

© Belga

“Aujourd’hui, j’attaque plus souvent, je ne veux plus me cacher uniquement derrière la tactique.” © Belga

Et si 2016 était l’année de Joachim Bottieau? En tout cas, depuis février, tout semble sourire au judoka hennuyer. Vainqueur du prestigieux Grand Prix de Düsseldorf et médaille de bronze lors du GP de Samsun, en Turquie, lors de ces deux derniers mois, le sociétaire du J.C. Grand-Hornu aborde l’Euro avec confiance.

«Je me suis bien préparé pour ce tournoi, explique «Jo» Bottieau (-81 kg). Je suis parti à Paris pour régler quelques petits détails mais, en réalité, j’avais déjà fourni le gros du travail il y a quelques semaines. Pour moi, l’important avant cet Euro était de continuer à travailler dans la même optique qu’au début de l’année, avec l’envie de montrer ce dont je suis capable.»

«Quand les résultats suivent, tout redevient plus facile»

À la recherche d’un second souffle depuis sa première victoire à Düsseldorf en février 2015, le Hennuyer a ensuite connu une année compliquée. Au pied du podium… à Samsun et Jeju, en Corée du Sud, le champion de Belgique s’est totalement remis en question avant d’entamer 2016. « Je me souviens que j’ai eu plusieurs conversations avec mon père et le staff francophone, raconte-t-il. Souvent, je m’entendais dire qu’il fallait que je change ma façon de combattre. Avant, j’étais plus jeune et forcément un peu moins physique que maintenant. Dès lors, je la jouais plus fine face aux adversaires plus costauds: je me basais beaucoup sur la tactique en les faisant déjouer pour les surprendre. Mais maintenant, je me rends compte que j’ai bien changé. C’est mon père qui m’a fait remarquer que j’avais attrapé une sacrée caisse et c’est lui entre autres qui m’a fait comprendre que j’avais désormais toutes les armes pour rivaliser avec les meilleurs comme les Japonais et les Coréens. Aujourd’hui, j’attaque plus souvent et je m’efforce d’aller de l’avant: je ne veux plus me cacher uniquement derrière la tactique. Je pense que c’est un changement dont j’avais besoin car, depuis lors, j’ai retrouvé plus d’envie et de punch.»

Moins attentiste que par le passé, Joachim Bottieau s’est aussi envolé l’esprit léger pour Kazan. Et pour cause, ses récents résultats lui ont permis de s’assurer son ticket pour les Jeux de Rio. « C’est un fameux poids qui ne pèse plus sur mes épaules, reconnaît le 16e au classement mondial (IJF). Cela me fait d’autant plus plaisir que mes frères et mon père ont beaucoup donné d’eux-mêmes pour cette qualification. Depuis quelques mois, à ma demande, ils ont laissé leurs objectifs personnels de côté pour m’aider à atteindre les miens. À Düsseldorf par exemple, Jean-Yves et Jeremie (NDLR: ses frères judokas) ont eu le droit de m’accompagner pour mes séances d’échauffement: leur présence m’a fait du bien. Ils ont formé un véritable cocon autour de moi et ça m’a gonflé à bloc. » Hyper motivé, Joachim Bottieau le sera également sur les tapis russes, ce vendredi.

« Avec les Jeux, l’Euro est l’événement le plus important de l’année, note celui qui a déjà remporté le bronze européen en 2012 et 2013. Je veux marquer le coup et déménager les gars qui seront face à moi!» Confiant mais pas trop – « Je sais que mes adversaires m’observent et m’attendent au tournant depuis quelques semaines» –, Joachim Bottieau compte bien poursuivre sur sa lancée à Kazan, ce vendredi. Histoire, qui sait?, de confirmer son renouveau avec un titre européen.

© Alan MARCHAL

Partagez cet article

Back to Top