Les Gilon entre fierté et espoir après les Mondiaux

Publié le 4 October 2014

Partagez cet article

Quatrièmes des derniers championnats du monde de katas organisés il y a deux semaines à Malaga, Jean-Philippe et Nicolas Gilon reviennent sur ce week-end à la saveur particulière. Et ont déjà le regard tourné vers les championnats d’Europe.

Parmi les plus grands espoirs de médaille à Malaga, les frères Gilon ont échoué de peu au pied du podium des Mondiaux de katas. Battus par les couples japonais, roumains et coréens, les jumeaux ne veulent toutefois pas nourrir de trop grandes déceptions. Rencontre.

© EJU

© EJU

Jean-Philippe et Nicolas, avec le recul, comment vivez-vous cette quatrième place aux Mondiaux ?

Nicolas : Dans l’absolu, Jean-Philippe et moi estimons que c’est un très chouette résultat qu’il ne faut pas négliger. Même si c’est vrai que c’est rageant d’aller si loin dans la compétition et de terminer à nouveau à la quatrième place, comme l’année passée à Tokyo.

Pensez-vous que la pression qui vous entoure a influencé votre performance en finale ?

Jean-Philippe : De notre point de vue, on ressent qu’il y a des attentes par rapport à nos prestations mais cela nous ne nous stresse pas beaucoup plus puisqu’à la base, Nicolas et moi nourrissons de grands espoirs.

Nicolas : Nous sommes très perfectionnistes de nature et nous voulons toujours représenter la Belgique au mieux lorsque nous participons à une compétition internationale. C’est ce qui fait que nos rapports sont parfois très tendus à l’approche des grandes échéances par exemple. La pression fait partie du jeu, encore plus quand on est finale d’un championnat du monde. Mais ça, ça vaut pour tous les couples.

Que pensez-vous qu’il vous a donc manqué à Malaga pour monter sur le podium ?

Nicolas : A ce niveau-là, ça se joue vraiment sur des détails. Disons qu’il faut garder l’explosivité des mouvements tout en donnant une plus grande impression de fluidité : c’est un juste milieu qu’il est parfois compliqué de trouver. Surtout que Jean-Philippe et moi travaillons un peu trop seuls et il nous arrive parfois, souvent inconsciemment, de dénaturer certains mouvements.

D’où l’utilité d’un suivi régulier

Jean-Philippe : C’est tout à fait ça ! Heureusement, on peut compter sur l’aide de professeur et d’autres couples qui connaissent bien le milieu du kata, mais ce n’est pas toujours suffisant.

Les championnats du monde passés, votre regard se tourne-t-il déjà vers le prochain Euro ?

Nicolas : On y pense déjà un peu, oui. Surtout cette année car les championnats d’Europe de katas seront organisés à Herstal, là où on s’entraîne régulièrement.

Cela risque d’être très stressant pour vous…

Jean-Philippe : Il est clair qu’on aura un peu de pression supplémentaire sur les épaules : on a très envie d’être au top. Le jour J, la présence de la famille, des amis et des soutiens fera grimper le stress.

Quel sera l’objectif ?

Nicolas : Faire du mieux possible et gagner si l’occasion se présente, forcément. Mais pour ça, il faudra surtout se défaire notamment des Roumains qui sont nos plus grands adversaires en Europe. Malgré tout, on a l’impression que l’écart entre eux et nous est de plus en plus petit : on les sent un peu plus fébriles qu’avant. Je pense vraiment qu’ils sentent le danger arriver dans leur dos.

© Alan MARCHAL

Partagez cet article

Back to Top