Degrijse championne du monde : “Que du plaisir !”

Publié le 1 December 2013

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Fraîchement sacrée championne du monde, Valérie Degrijse signe un retour plus que réussi. Le fruit d’un travail acharné.

Revenue au premier plan après quelques années d’absence, Valérie Degrijse (-57 kg) a magistralement ponctué 2013 à Abou Dahbi. Déjà championne d’Europe vétérans en juin à Paris et championne de Belgique seniors il y a quelques semaines, la judoka liégeoise a remporté aux Émirats arabes unis son premier titre mondial dans la catégorie vétérans.

Valérie Degrijse, vous êtes désormais championne du monde.

Oui… Même si ça fait toujours bizarre d’entendre ça, je ne boude pas mon plaisir ! Ce titre est une belle surprise. Surtout que ce n’était pas gagné d’avance…

© Carlos Ferreira (FFBJ)

Valérie Degrijse a réussi un retour parfait. © Carlos Ferreira (FFBJ)

Pour quelles raisons ?

Tout d’abord, la concurrence était d’un très haut niveau. Un peu comme aux championnats d’Europe, j’ai rencontré des filles qui ont conservé d’excellentes qualités, à la fois physiques et techniques. La Suédoise qui termine deuxième de ma catégorie par exemple est une judoka que je rencontrais déjà lorsque je partais en tournoi à l’étranger, au début de ma carrière. Dans son cas, on voit qu’elle a gardé un très bon niveau. Et puis, en plus de ça, il y a eu cette fameuse histoire d’élimination.

C’est-à-dire ?

Durant mon combat contre cette Suédoise justement, l’arbitre central a voulu m’éliminer pour une prise de jambe interdite. En vérité, je n’ai commis aucune faute. Au lieu de m’énerver comme je l’aurais fait avant, j’ai juste tenté de lui faire comprendre que j’étais dans mon droit. Il a alors vérifié les images enregistrées et a admis son erreur de jugement : le combat a alors repris et je l’ai emporté.

C’est votre maturité qui a fait la différence ?

Oui, vraiment. Si ce genre de situation m’était arrivé quelques années auparavant, j’aurais sans doute engueulé l’arbitre et j’aurais pu faire une croix sur mes espoirs de titre. Ici, je me suis montrée calme et j’ai fait confiance à la vidéo. Ça me prouve que j’ai changé, que je gère désormais ma vie.

Et la pression aussi, non ?

Même si j’avais envie de faire un podium, je ne stressais pas plus que ça : je savais que j’avais fait le maximum pour être prête à temps. J’aurais été plus ennuyée par contre si j’avais déçu les gens qui m’ont supportée.

En tout cas, ce sacre mondial ponctue un superbe retour.

C’est le fruit d’un travail acharné durant plusieurs mois. J’ai donné tout ce que j’avais pour ne pas avoir de regrets. Si les résultats suivent, c’est tant mieux.

Vous ne regrettez pas malgré tout d’être revenue « si tard » à la compétition ?

C’est compliqué de gérer le judo et les sacrifices que cela implique : il faut trouver le bon équilibre. Ça a fonctionné cette année, mais cela ne veut pas dire que ça aurait été le cas avant.

Vous aspirez au repos maintenant ?

Oh oui ! Je vais lever le pied un peu durant les semaines qui viennent. J’ai d’ailleurs déjà repris quelques kilos (rires).

Vous ne pensez pas encore à 2014 dans ce cas ?

Pas vraiment, non. Je me demande juste si je vais m’inscrire à l’Open d’Arlon en début d’année… Cette compétition m’a souvent souri, mais rien n’est encore décidé.

© Alan MARCHAL

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