Van Snick, victime collatérale des cas Virenque et Armstrong ?

Publié le 30 November 2013

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Contrôlée positive à la cocaïne durant les Mondiaux de Rio, Charline Van Snick voit son avenir s’assombrir  et son image ternie.

© Belga

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14 octobre 2013. Un coup de tonnerre ébranle le petit monde du judo belge. Charline Van Snick est annoncée positive à la cocaïne après un test effectué durant les Mondiaux de Rio. La machine médiatique se met en marche. La Liégeoise, « abasourdie », ne peut que se retrancher derrière sa bonne foi dans un premier temps. Pour le grand public, c’est la désillusion : aux yeux de la grande majorité de l’opinion publique, la judoka est coupable. « Charline Van Sniff » n’est désormais plus que la risée d’internautes trop contents de leur jeu de mots pourtant déjà dépassé.

Cette journée, la sociétaire du Bushido Saive doit en faire des cauchemars. Inscrit dans sa mémoire à tout jamais, le souvenir de ce 14 octobre 2013 marquera un tournant dans sa carrière. Un virage qui a failli précipiter sa sortie. Failli car Charline Van Snick a trouvé les arguments et les bonnes personnes pour plaider sa cause. Une contre-expertise menée par le professeur Jan Tytgat suffisant notamment à démontrer que la judoka n’est pas la cocaïnomane supposée par certains. Deux semaines après avoir été traînée dans la boue, la Liégeoise retrouve sa place dans le cœur des Belges. Et si certains médias s’amusent encore à exploiter des calembours foireux (« Van Snick blanchie sur toute la ligne »), on ne parle désormais plus de dopage mais de contamination. A défaut de voir l’échantillon B s’avérer négatif et de conserver sa médaille de bronze obtenue au Mondial, la judoka conservera son intégrité. Reste que le mal est fait…

Victime collatérale des cas Virenque, Hingis ou encore Armstrong, Charline Van Snick symbolise, malgré elle, toute la défiance du grand public envers les sportifs de haut niveau. Et ce, peu importe si sa progression, à la fois sportive et physique, concorde avec la réalité du terrain (ou des tatamis).

Comme beaucoup de sportifs avant elle, la présomption d’innocence n’a donc pas fonctionné pour la médaillée de bronze des JO 2012. Comme si un acte volontaire était la seule explication plausible pour expliquer son contrôle positif à la cocaïne… Bref, comme s’il était impossible d’imaginer qu’une contamination soit envisageable.

Salie, à l’instar du judo belge dont elle est le symbole, la jeune femme connaîtra un avant et après 2013. Aujourd’hui à l’approche de son tout meilleur niveau, Charline Van Snick voit son avenir s’assombrir. Risquant jusqu’à deux ans de suspension pour ce qui apparaît comme une contamination, elle sera toujours désignée du doigt par les mauvaises langues. Pire encore pour elle, la judoka pourrait arriver trop court aux JO de… Rio, « son » grand objectif. A moins qu’elle ne trouve là une motivation supplémentaire pour faire taire ses derniers détracteurs.

© Alan MARCHAL

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