Ferreira : «Une revanche d’avoir été à l’Euro»

Publié le 5 December 2020

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Carlos Ferreira est l’un des rares officiels à avoir pu prendre part à l’Euro de judo. Un joli pied de nez au Covid-19 qui l’avait tenu écarté des tapis à la reprise.

«Même si le contexte était particulier, cette compétition m’a fait un bien fou!» De retour de Prague où il a pris part aux championnats d’Europe en tant que photographe officiel de l’Union européenne de judo (EJU), Carlos Ferreira partage son bonheur d’avoir retrouvé la compétition. Un bonheur d’autant plus intense que le Wavrien avait dû repousser plusieurs fois son retour sur le bord des tatamis en raison de la pandémie.

D’abord privé de la Coupe d’Europe de Dubrovnik (Croatie) à cause de la fermeture des frontières, il a ensuite dû renoncer aux championnats d’Europe U21 et U23 de Porec (Croatie) après avoir été testé positif au coronavirus.

«J’étais déçu de ne pas pouvoir participer à ces tournois car ça faisait plus de 7 mois que j’attendais la reprise du circuit, se souvient celui qui est également le directeur de la communication de la Fédération francophone belge de judo. Heureusement, tout est rentré dans l’ordre avant l’Euro senior, fin novembre.»

«J’ai vibré malgré le contexte»

En route pour Prague après trois tests négatifs, Carlos Ferreira a intégré définitivement la bulle des championnats d’Europe après trois nouveaux tests négatifs dans la capitale tchèque.

«Ça fait dix ans que je couvre les plus grands tournois au monde pour l’Union européenne, et j’ai rarement été aussi impressionné par les mesures sanitaires et sécuritaires mises en place, raconte le photographe brabançon. Que ce soit dans le complexe ou à l’hôtel, tout était fait pour qu’il y ait le moins de contacts inutiles possibles. »

Outre le masque qu’il devait porter en permanence et les distances de sécurité qu’il devait respecter avec ses collègues, c’est l’ambiance feutrée (pour ne pas dire confinée) de ce tournoi qui a notamment marqué l’esprit de Carlos Ferreira.

«Capter la joie des athlètes après une victoire était peut-être un peu plus difficile cette année, reconnaît le Wavrien. On sentait que certains judokas étaient un peu plus calmes que d’habitude car ils ne pouvaient pas partager leur bonheur avec la foule comme ils le font traditionnellement. Même chose sur le podium où les athlètes devaient garder le masque… Mais bon, ce n’est pas la fin du monde non plus. L’important, c’est que le judo ait pu reprendre ses droits.»

Deux mois après avoir été infecté par le coronavirus, l’œil de l’EJU se veut donc positif. «Même si j’ai hésité à me rendre à l’Euro en raison du contexte sanitaire compliqué, je ne regrette pas mon choix un seul instant, sourit-il. Je remercie ma femme de m’avoir poussé à y aller et de m’avoir tant soutenu car, au final, cet Euro restera un très bon souvenir. Non seulement, c’est une revanche personnelle sur ce qu’il m’est arrivé quelques semaines plus tôt, mais c’est aussi la preuve que le judo n’est pas mort et qu’il peut encore nous faire vibrer, comme ça a été mon cas à Prague.»

© Alan MARCHAL

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