A l’inverse de Matthias Casse (-81 kg) qui a vu la médaille de bronze lui filer entre les doigts en petite finale, Charline Van Snick (-52 kg) n’a pas laissé passer l’occasion de monter sur son premier podium de l’année, ce week-end, au Grand Chelem d’Ekaterinbourg.
Sentiments mitigés pour les judokas belges engagés au Grand Chelem d’Ekaterinbourg. Retour sur les performances noires-jaunes-rouges du week-end.
Jour 1 – Le bronze pour Van Snick
Pour sa deuxième sortie officielle en 2019, Charline Van Snick, qui avait été éliminée en huitième de finale du Grand Chelem de Paris en février, empoche déjà sa première médaille de l’année, ce week-end, à Ekaterinbourg. Du bronze qu’elle doit, en partie, à son bon début de tournoi.
En effet, avant de monter sur le podium, la Liégeoise, 6e mondiale, avait parfaitement débuté sa journée en se hissant jusqu’en demi-finales après avoir battu l’Espagnole Estrella Lopez Sheriff (IJF 33) et la Russe Daria Bobrikova (IJF 71) dans son tableau.
Défaite d’un waza-ari litigieux – la phase qui amène le point a fait l’objet de nombreuses discussions – durant le golden score de sa demi-finale face à l’Israélienne Gili Cohen, la médaillée olympique de 2012 s’est resaissie rapidement en prenant le meilleur (par étranglement) sur la Portugaise Joana Ramos (IJF 22).
A 28 ans, Charline Van Snick décroche ainsi sa première médaille en 2019 mais monte aussi sur son premier podium en Grand Chelem depuis un an et sa 3e place acquise à Düsseldorf.
Jour 2 – Casse, 5e après 5 minutes de golden score
A l’image de Düsseldorf où il avait arraché la plupart de ses victoires au golden score, Matthias Casse a encore passé énormément de temps sur les tapis russes, ce week-end, afin de se mesurer aux meilleurs.
Après un premier combat remporté au golden score par un waza-ari face au Canadien Antoine Valois-Fortier, 25e mondial, l’ancien champion du monde junior (IJF 10) a ainsi enchaîné avec deux victoires aux forceps : la première face à Abas Azizov (IJF 100) et la deuxième, toujours en prolongation, face au Géorgien Luka Maisuradze (IJF 89).
D’un physique à toute épreuve, le champion de Belgique a toutefois dû s’incliner une première fois en demi-finale, après plus de deux minutes de prolongations, face à l’Israélien Sagi Muki, champion d’Europe en titre et 6e mondial.
Restait alors un dernier espoir de podium. Pour décrocher le bronze, Matthias Casse devait s’imposer en petite finale face au Canadien Etienne Briand, 20e mondial. Malheureusement, après plus de 9 minutes de combat, le Belge, qui a reçu trois pénalités, a dû s’avouer vaincu.
Dans la même catégorie, Sami Chouchi, 14e mondial, avait, quant à lui, remporté son premier combat face à l’Estonien Aslanberg Magomedkerimov (IJF 339) avant de s’incliner face au Japonais Takanori Nagase (IJF 153) sur waza-ari.
Chez les femmes, Gabriella Willems, 27e mondiale dans sa catégorie (-70 kg), a perdu d’entrée face à la Néerlandaise Sanne Van Dijke, 3e mondiale, sur ippon.
Jour 3 – Nikiforov battu d’entrée
Pour sa troisième compétition en un mois depuis son opération aux ligaments croisés au genou et son retour aux affaires, Toma Nikiforov (+100 kg), 13e mondial, a été surpris d’entrée par le Brésilien Leonardo Goncalves (IJF 24) sur les tapis du Grand Chelem d’Ekaterinbourg.
Médaille d’argent il y a une semaine au Grand Prix de Marrakech, le champion d’Europe a été marqué waza-ari dès les premières secondes de son combat sans jamais réussir à refaire son retard.
