Chouchi avant les Mondiaux : “Mon résultat à l’Euro doit me servir de tremplin”

Publié le 22 September 2018

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Vice-champion d’Europe en titre à Tel Aviv, Sami Chouchi (-81 kg) sera l’un des judokas belges les plus suivis aux Mondiaux de Bakou.

« Cette médaille a changé tellement de choses… » Quelques mois après être devenu vice-champion d’Europe, Sami Chouchi réalise peu à peu l’impact de sa performance à Tel-Aviv. Entre la reconnaissance des uns et les attentes des autres, le Bruxellois ne peut plus échapper à son nouveau statut. Si bien qu’en l’absence de Toma Nikiforov, son pote victime d’une rupture du ligament croisé du genou lors du Grand Prix de Budapest, il devient, avec Charline Van Snick, le fer de lance de la Fédération francophone de judo à l’occasion des championnats du monde, à Bakou. Une première à ce niveau dans sa jeune carrière.

Sami Chouchi, comment vous sentez-vous à l’approche de votre entrée en lice ?

Je me sens bien dans ma peau. Ma préparation s’est bien déroulée. Je suis juste impatient de monter sur le tapis.

Ressentez-vous plus de pression en raison de votre récente médaille d’argent aux championnats d’Europe ?

Personnellement, j’essaye de faire abstraction de ce qui peut se dire sur moi. Je ne ressens donc pas plus la pression depuis mon titre de vice-champion d’Europe. La seule pression que je connais, c’est celle que je me mets naturellement. Ce que les autres attendent de moi, ça n’a pas énormément d’importance à mes yeux.

Depuis avril, vous endossez un statut de favori à chacune de vos sorties, ce qui n’était pas toujours le cas auparavant. Comment gérez-vous cela ?

C’est amusant parce que je n’avais jamais fait attention à ça jusqu’à ce que Damiano (Martinuzzi, son entraîneur) et Toma (Nikiforov) m’en parlent. C’est eux qui m’ont ouvert les yeux sur le fait que les autres judokas me regardaient parfois différemment depuis l’Euro. Et c’est vrai qu’en stage notamment, ils sont plus nombreux à venir me chercher pour se mesurer à moi. La seule chose que je me dis après coup, c’est que c’est dommage qu’il faut attendre d’obtenir une médaille dans un Euro pour que les gens se rendent réellement compte de ton niveau. Mais c’est comme ça…

Avez-vous l’impression d’avoir passé un cap dans votre carrière depuis cette finale à l’Euro ?

Je n’aime pas le dire mais je le pense, oui. J’ai toujours senti que j’étais capable de faire de grandes choses, mais le prouver à tout le monde, c’est autre chose.

Dès lors, quelles sont vos ambitions pour les Mondiaux de Bakou ?

Comme d’habitude, je vais tout faire pour aller le plus loin possible dans le tournoi. Pour moi, l’Euro et les Mondiaux sont identiques : il n’y a pas plus ou moins de concurrence à un championnat de monde. Tout le monde se connaît et il faut batailler pour s’imposer. Alors, si j’ai pu le faire dans un championnat d’Europe, pourquoi ne pourrais-je pas le faire dans un championnat du monde ?

“Une pensée pour Toma”

Très proche de Toma Nikiforov avec qui il s’entraîne régulièrement, Sami Chouchi s’est pourtant préparé seul pour ces Mondiaux. En cause, le forfait du champion d’Europe, blessé au genou.

“Même si on n’aurait fait que se croiser sur place, je suis forcément un peu déçu que Toma ne participe pas à ces Mondiaux, glisse Sami Chouchi. Personnellement, j’ai surtout ressenti son absence pendant la préparation. Mais une chose est sûre : j’aurai une pensée pour lui lorsque je combattrai à Bakou.”

© A.M.

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