Chouchi : “Un championnat d’Europe m’emballe plus qu’un Grand Chelem”

Publié le 27 April 2018

Partagez cet article

Contrairement à d’autres grands tournois, Sami Chouchi aborde les championnats d’Europe de Tel Aviv avec beaucoup de sérénité. Interview.

Sami Chouchi, comment vous sentez-vous à l’approche de l’Euro ?

Je me sens très bien. En fait, je viens sans doute de terminer une des meilleures préparations de ma carrière pour un tournoi de ce niveau.

Pourquoi dites-vous ça ?

Parce que je suis plus à l’aise dans mon poids (il est monté d’une caté il y a plusieurs mois, NDLR) et je discerne aussi plus facilement ce que je dois faire et ce je ne dois plus faire. Peut-être que c’est aussi le fait que je fais plus de judo qu’avant… Je poursuis toujours mes études mais j’ai aménagé mes horaires de cours afin de me faciliter la vie sur les tapis. Maintenant, j’ai trouvé un équilibre, dans ma tête et sur le tapis.

“Toma est sans doute celui qui croit le plus en moi. C’est chouette de pouvoir compter sur un soutien comme lui. Ca me booste encore plus.”

C’est bête à dire mais on est fin avril et j’ai fait une saison complète pour l’instant alors que ça ne m’était jamais arrivé jusqu’à présent. Ca veut bien dire qu’il y a quelque chose qui a changé. Je pense être arrivé à un âge où je connais bien mieux mon corps. Avant, quand je faisais des stages, j’avais toujours l’impression d’être fragile. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Bref, je suis beaucoup plus serein qu’avant.

Quelles sont vos ambitions pour ces championnats d’Europe à Tel Aviv ?

Je ne me mets pas de pression inutile pour cet Euro. Je sais que je combats dans une catégorie de poids (-81 kg) où les adversaires sont nombreux et où il y a peu de touristes. Mais je suis excité à l’idée d’en découdre. Je veux juste ne pas être frustré après mes combats… Mais ce ne sera pas le cas.

Vous semblez être pressé de combattre…

Oui, vraiment. Un championnat d’Europe, ça m’emballe plus fort encore que tout autre grande compétition. Je préfère être champion d’Europe que de faire dix médailles en Grand Prix ou en Grand Chelem, par exemple.

Vous combattez dans la même catégorie de poids que Matthias Casse, le champion du monde juniors. Est-ce que ça change quelque chose pour vous ?

Oui et non. Matthias est un chouette gars. Sa présence me motive car elle me force à me dépasser, notamment en vue des Jeux olympiques.

Ca veut dire que vous pensez déjà à Tokyo 2020 ?

Un peu. Je sais qu’il y a plein d’objectifs avant et que je ne dois pas me focaliser dessus, mais j’y pense un peu. Après, je reste les pieds sur terre aussi : j’ai bien performé en European Open, mais maintenant je pense surtout à faire des médailles à un plus haut niveau. Perso, je suis persuadé que j’ai le niveau pour décrocher des podiums dans ces rendez-vous et j’ai hâte de le prouver. Et j’espère que ça commencera à Tel Aviv.

© Alan MARCHAL

Partagez cet article

Back to Top