Un nouvel Open féminin à Herstal, en même temps qu’Arlon

Publié le 12 June 2017

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Le nouvel Open international féminin d’Herstal viendra concurrencer le Ladies Open d’Arlon dès 2018.

L’Open d’Arlon va-t-il résister à l’Open d’Herstal ? © EdA – Alan MARCHAL

C’est la Fédération francophone belge de judo (FFBJ) qui l’a annoncé ce lundi : Herstal organisera son premier Open international féminin les 3 et 4 février 2018.

“Cela fait quelque temps déjà que la ville d’Herstal souhaite accueillir une compétition de ce genre, mais tout s’est accéléré cette année avec l’organisation du camp d’entraînement de l’Union européenne, précise Jean Gretry, le secrétaire général de la FFBJ. Pour des raisons pratiques, ce stage a quitté Spa pour Herstal. Et, au final, ça a été un excellent choix car on s’est rendu compte que tout le monde – judokas, entraîneurs, staffs – préféraient cette alternative.” Ce qui a poussé les Liégeois à lancer leur propre Open international féminin, à l’image de ce qui fait déjà à Visé pour les hommes.

Fort de sa proximité avec Visé, le futur Open international d’Herstal espère profiter de la réputation de son grand frère pour attirer de nombreuses sélections nationales. “D’un point de vue purement pratique, il est évident qu’organiser deux compétitions internationales à quelques kilomètres de distance seulement facilite la vie des judokas, des entraîneurs et de leur staff, souligne Jean Gretry. Après, il reste encore à voir si la sauce va prendre.”

S’il faudra attendre encore quelques mois avant de découvrir à quel point l’Open d’Herstal est attractif pour les judokas, il est déjà acquis que cette nouvelle compétition va concurrencer le Ladies Open d’Arlon (LOJ).

Arlon à la croisée des chemins

Dépossédé du label octroyé par la Ligue royale belge de judo en raison de plusieurs “manquements”, le LOJ regrette l’organisation de ce nouveau tournoi féminin lors du même week-end.

“Cela fait quelques années que la Fédération francophone formule des reproches par rapport à notre compétition, déclare Philippe Schmitz, une des chevilles ouvrières du tournoi arlonais. Nous avons beaucoup travaillé pour régler au mieux ces problèmes, mais ça n’a pas suffi. Nous ne sommes peut-être pas au courant de toutes les exigences que nécessite une compétition de ce standing et nous comprenons qu’il est plus facile pour les délégations étrangères de loger au sein des mêmes hôtels, mais pourquoi ne nous a-t-on pas proposé autre chose ?”

Loin de laisser tomber sa compétition, le Judo Club Stockem promet de conserver la même date et la même formule. “A Arlon, les judokas sont assurées de combattre deux fois minimum, ce qui n’est pas le cas dans les autres tournois, relève Philippe Schmitz. On va donc poursuivre dans cette voie et maintenir notre compétition. Et ce, malgré les risques financiers que ça comporte.” A moins qu’Arlon ne compense ses pertes éventuelles en attirant d’autres types de compétiteurs, comme les vétérans par exemple.

“On ne pénalisera personne et on ne favorisera personne, assure Jean Gretry. On souhaite juste hausser le niveau de nos compétitions internationales afin qu’elles donnent envie aux judokas étrangers de revenir. Et si l’Open d’Herstal permet de créer une saine concurrence qui pousse tout le monde à s’améliorer, c’est tant mieux…”

Avec deux compétitions féminines de haut standing organisées au début du mois de février, la Belgique compte bien s’imposer comme un passage obligatoire pour les élites avant le Grand Chelem de Paris.

© Vincent LOMMEL et Alan MARCHAL

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