Nikiforov en or à Düsseldorf : “La preuve d’une certaine maturité”

Publié le 26 February 2017

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Un jour seulement après Lola Mansour, c’est au tour de Toma Nikiforov de hisser haut les couleurs belges au Grand Prix de Düsseldorf, ce dimanche.

Nikiforov se pare d’or à Düsseldorf. © EdA – Alan MARCHAL

“Cela fait longtemps que j’attendais cette médaille !” Le sourire jusqu’aux oreilles, Toma Nikiforov (-100 kg) ne pouvait pas cacher sa joie après sa victoire au Grand Prix de Düsseldorf. Pour le judoka bruxellois, la première place de ce dimanche sonnait la fin de plus d’un an de disette dans un tournoi labellisé IJF.

“Même si j’ai fait des podiums à l’Euro et à Visé depuis lors, ma dernière médaille sur le circuit international remontait tout de même à 2015, à Abou Dhabi, se souvient le Belge. Cela faisait donc longtemps que je n’avais plus participé à un bloc final et je ressentais un réel besoin de retrouver ce stade dans un tournoi aussi réputé que celui-ci.”

Au moment de nous annoncer pour la finale, ils ont balancé “Thunderstruck” du groupe AC/DC. C’est une chanson qu’on écoutait avec mon père et ça m’a motivé comme jamais. Je me suis dit que c’était un signe, que ça allait bien se passer.

“Boosté par le podium que Lola (Mansour, NDLR) a décroché hier” et “mort de faim” avant de monter sur les tapis allemands, le vice-champion d’Europe, 18e au ranking mondial, a pourtant impressionné par son calme et sa rigueur tactique. “Depuis ma mésaventure de Paris, plusieurs arbitres m’avaient conseillé de combattre moins agressivement, explique-t-il. J’ai gardé leur remarque dans un coin de ma tête pendant toute la journée. Et puis, je me suis surtout appliqué à suivre les consignes de mes entraîneurs, Damiano (Martinuzzi, NDLR) et Cédric (Taymans, NDLR). C’est ce qui me fait dire que je suis plus mature dans mon judo qu’il y a encore quelques mois.” Avec, comme résultat, cinq victoires nettes et sans bavure face à quelques gros calibres de la catégorie dont l’Allemand Karl-Richard Frey (IJF 7) et le Japonais Aaron Wolf (IJF 30).

Du beau judo, des ippons rapides et des tactiques respectées au pied de la lettre, il n’en fallait pas plus pour faire le bonheur de Damiano Martinuzzi, son entraîneur : “Toma a assuré ! Il était au-dessus du lot aujourd’hui. Deux semaines après Paris où on reste sur un goût de trop peu, il prouve qu’il faudra compter avec lui à l’Euro dans un peu plus d’un mois.” Rendez-vous est pris.

“Il n’y a plus beaucoup de judokas au-dessus de Benjamin”

Egalement engagé sur les tapis allemands, ce dimanche, Benjamin Harmegnies (IJF 39) a vécu une journée plus mitigée. Malgré un bon début de tournoi qui l’a vu s’imposer face à Stanislav Bondarenko, multiple médaillé sur le circuit international, et Renat Saidov, en bronze aux Mondiaux 2014, le Hennuyer d’origine s’est incliné successivement face au nouveau venu Lukas Krpalek, champion olympique dans la catégorie de poids juste en dessous, et le Hongrois Barna Bor, 12e mondial.

Déçu, le champion de Belgique n’a pourtant pas démérité, estime son entraîneur, Damiano Martinuzzi : “Benjamin a toujours été capable de surprendre les meilleurs. Seulement, depuis quelque temps, il acquiert une certaine constance dans ces top performances. S’imposer comme il l’a fait aujourd’hui face à des judokas comme Bondarenko (IJF 32) et Saidov (IJF 23), ce n’est pas à la portée de tout le monde. C’est positif. Et c’est ce qui me fait penser qu’il est capable d’aller chercher un podium dans un Euro par exemple. Bien sûr qu’il y a encore quelques judokas au-dessus de lui, mais ils ne sont plus si nombreux. Il doit juste prendre encore un peu plus confiance en lui.”

© Alan MARCHAL

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