Van Tichelt : “Si tout va bien j’irai jusqu’à Tokyo”

Publié le 11 November 2016

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Dirk Van Tichelt est rayonnant. Le judoka médaillé de bronze à Rio, à l’occasion de ses 3es Jeux Olympiques, est sur son petit nuage.

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Van Tichelt sentait avant Rio que “tout était possible”. © Belga

«Quand les gens me disent qu’ils ont vibré pour moi et été tellement heureux de ma médaille, cela me fait vraiment plaisir.»

Loin d’être le judoka le plus attendu sur le podium au Brésil, l’Anversois (-73 kg) n’en a pas moins toujours gardé confiance en lui. «Je voyais bien à l’entraînement, lors des stages que j’étais dans le coup tout le temps. Je savais que c’était encore possible.»

«Le début de la saison avait été mauvais après ma blessure à Paris. C’est normal des petites blessures en judo. Evidemment, juste avant Rio, ce n’était pas idéal.»

«Le fait de ne pas avoir été tête de série, m’a enlevé un peu de pression. Je suis resté concentré. Mon expérience des Jeux m’a aidé. En 2008, je m’étais qualifié et c’était déjà une saison réussie. Et quelques semaines après j’étais sacré champion d’Europe. Du coup, à Pékin, je n’étais pas trop concentré. A Londres, en revanche, tout le monde m’attendait. La pression était là. Cette année à Rio, c’est le Coréen An Changrin, le N.1 mondial, qui avait toute la pression.»

«Face à lui (au 2e tour), cela a super bien marché. Je réagissais vite. Quand j’ai réussi waza-ari, j’ai senti qu’il renonçait. Il n’a rien tenté. Il était battu dans la tête», a encore expliqué Van Tichelt.

“Le meilleur tournoi de ma carrière”

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Le Belge reconnaît qu’Ono était au-dessus du lot au Brésil. © AFP

«En réfléchissant, le tournoi olympique de Rio est sans doute le meilleur de ma carrière. En fait, dès l’échauffement à Rio, je me suis senti super bien. J’ai un petit regret en demi-finale contre le Japonais Shohei Ono (le double champion du monde 2013 et 2015 et futur champion olympique). Tactiquement, je me suis trop focalisé sur la prise du kimono et je n’ai pas assez attaqué. Si c’était à refaire… Mais Ono il est incroyable, un vrai crack. Peut-être qu’il m’aurait quand même jeté.»

A 32 ans, Van Tichelt n’entend pas ranger son kimono. «J’aime le judo, le combat, utiliser la force de l’autre pour le renverser. Je ne pense pas que j’ai perdu de la force, mais la récupération est plus difficile. Avec mon expérience, je privilégie la qualité et non plus la quantité.»

«Je ne vais pas dire aujourd’hui que c’est sûr que j’irai jusqu’aux JO de Tokyo en 2020, mais si ça continue comme maintenant pourquoi pas. Disputer la finale à Tokyo contre Ono, et tout le public japonais, ce doit être quelque chose», a conclu en riant Van Tichelt qui aura en plus la joie de devenir papa au tout début 2017.

Sous contrat avec Sport Vlaanderen, le désormais 8e mondial (il était 18e avant les Jeux) devra toutefois rester dans le coup (Top 5 à l’Euro ou Top 8 au Mondial) sous peine de perdre son contrat renouvelé chaque année.

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