Casse prêt pour l’Euro : “J’ai beaucoup appris avec Dirk à Rio”

Publié le 7 September 2016

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Des Jeux olympiques aux prochains championnats d’Europe juniors, Matthias Casse revient sur son actualité chargée.

© Belga

Casse a vécu intensément son voyage au Brésil. © Belga

Des dix judokas belges inscrits aux championnats d’Europe juniors, Matthias Casse (-81 kg) est sans doute celui qui a connu la préparation la plus atypique. Et pour cause, le double champion national U21 est récemment rentré du Brésil où il a servi de sparring-partner à Dirk Van Tichelt, médaillé de bronze sur les tapis cariocas.

Matthias Casse, comment en êtes-vous venu à être le sparring-partner de Dirk Van Tichelt en vue des Jeux olympiques ?

Dirk avait besoin d’un partenaire régulier pour se préparer au mieux pour cette compétition. Comme je correspondais assez bien à ce qu’il cherchait et qu’on s’apprécie beaucoup avec Dirk, la Fédération m’a fait confiance. Cela s’est fait naturellement.

Vous vous êtes beaucoup entrainés ensemble avant les Jeux. Ca a dû être une expérience particulière pour vous ?

Evidemment. Aider un judoka comme Dirk à arriver au top pour le rendez-vous le plus important de sa carrière, c’est très spécial. J’ai beaucoup appris pendant toutes ces semaines qu’on a passées ensemble. Le travail qu’il a abattu était impressionnant. Désormais, je me rends mieux compte des efforts qu’un tel résultat demande.

Comment avez-vous vécu vos “premiers” Jeux olympiques ?

C’était une chance incroyable de pouvoir vivre ça de l’intérieur car on perçoit mieux l’importance de l’événement. Pour ma part, j’ai été marqué par la tension qui règnait sur place. Entre les médias qui sont très présents et le stress de la compétition, c’est difficile de se relaxer. La nervosité et la pression sont très importantes.

La médaille de bronze de Dirk Van Tichelt a aussi été un moment fort pour vous.

Ce qu’il a fait au Brésil est juste incroyable. Dirk mérite pleinement sa médaille de bronze : il a fait tellement de sacrifices pour l’obtenir. Il m’a prouvé que tout était possible sur un tapis.

De quoi vous motiver pour les prochains Jeux olympiques ?

Je mentirais si je disais que je ne rêve pas déjà des JO 2020 (à Tokyo, NDLR), mais je ne veux pas brûler les étapes. Disons que cette expérience au Brésil m’a donné encore plus envie de me dépasser pour atteindre mes objectifs. Et je sais que Dirk sera là pour me conseiller et m’aider quand j’en aurai besoin.

Et votre mésaventure extra-sportive ne vous a pas refroidi ?

On en a fait beaucoup de bruit pour pas grand-chose finalement. Maintenant, je sais à quel point la médiatisation est importante pendant les Jeux olympiques.

© Stanislaw Michalowski

Le double champion de Belgique l’assure : “Ce que j’ai appris ces dernières semaines avec Dirk Van Tichelt me sera très utile pendant l’Euro.” © Stanislaw Michalowski

Après toute cette effervescence, votre retour en Belgique n’a pas été trop difficile ?

Pas vraiment car je me suis vite remis dans le bain. Cela m’a fait du bien de retrouver ma famille et mes habitudes. Aujourd’hui, mon seul souci est de peaufiner ma préparation pour les championnats d’Europe, à Malaga.

Et comment cela se passe-t-il justement ? Votre rôle de sparring-partner ne vous a-t-il pas coûté trop d’énergie ?

Il ne faut pas croire que servir de partenaire à Dirk a été de tout repos, que du contraire ! J’ai beaucoup travailler avec lui et ce qu’on a fait ensemble va aussi m’être utile en compétition. Quant à ma préparation, je ne me tracasse pas de trop… Il faut savoir que je ne suis resté qu’un jour en Belgique après mon retour du Brésil : j’ai directement repris avec un stage au Royaume-Uni ainsi qu’une compétition et un stage en Allemagne.

Avec votre 2e place à l’European Open seniors de Madrid et à l’Open international de Visé, vous êtes souvent cité parmi les grandes chances de médaille belge à Malaga. Comment gérez-vous cette pression ?

Je comprends qu’on attend beaucoup de moi mais j’essaye de rester relax par rapport à tout ça. Si j’aborde sereinement la compétition, je dois pouvoir faire quelque chose de bien. Lors de ma dernière participation aux championnats d’Europe, je m’étais mis trop de pression et j’étais passé à côté de mon sujet : je ne veux pas que ça arrive encore cette fois-ci. Il ne faut pas que j’essaye de prouver quoique ce soit car ce n’est pas nécessaire. Je connais ma valeur.

Une 5e place, comme à l’Euro U18 (2004), serait une déception ?

Oui. A Malaga, je ne veux pas passer à côté du podium : c’est un des gros objectifs de ma saison.

Vous vivez une année chargée. Que comptez-vous faire après Malaga ?

Je vais sans doute prendre un peu de temps pour moi mais je ne vais pas m’arrêter pour autant. Je veux vraiment profiter pleinement de mes années chez les juniors pour remporter un maximum de médailles et ne rien regretter. Et si je peux encore décrocher quelques podiums chez les seniors dans le même temps, comme cette année à l’European Open de Madrid, je ne vais pas m’en priver.

© Alan MARCHAL

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