Van Snick : “La plus grande déception de ma carrière”

Publié le 6 August 2016

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Grand espoir de médaille, la judoka a été éliminée au deuxième tour par la tenante du titre. Et n’allez surtout pas lui dire qu’elle a craqué sous la pression du public brésilien! «Je n’entendais rien. Menezes était chez elle mais c’était un combat comme un autre», réagit Charline Van Snick.

© Belga

Van Snick a pris un coup sur la tête sur les tatamis brésiliens. © Belga

Sa journée avait parfaitement débuté. Sereine, elle n’avait jamais tremblé face à la Roumaine Ungureanu, 11e mondiale, une adversaire qui ne lui réussissait pourtant pas bien. Appliquée, bien sur ses jambes, Charline Van Snick l’avait emporté sur un étranglement. Idéal pour son capital confiance avant de défier Sarah Menezes, la tenante du titre. «Qu’elle évolue à domicile, devant son public, je m’en foutais complètement, dira la Liégeoise, en larmes. J’étais prête au combat et je savais que je pouvais la battre.» La suite fut nettement plus douloureuse. La Brésilienne prit l’avance assez vite via un yuko dont le clan de la Belge doute encore de la validité à l’heure actuelle. Devant un public surchauffé, elle se mit à gérer son avantage. «Elle a bien fait son boulot en refusant le combat. Mais, parfois, c’était carrément dans l’anti-judo. Elle se traînait au sol ou se jetait par terre. Enfin, elle a fait ce qu’elle devait pour gagner.»

La Liégeoise, elle, a pris un énorme coup sur la tête. «À chaud, je ne comprends pas ce qui n’a pas fonctionné. J’ai eu l’impression d’être assez agressive. Mais bon, il y a forcément quelque chose que je n’ai pas fait comme il fallait. Et ne pas savoir quoi augmente ma frustration.»

Être tombée face à la tenante du titre n’atténue en rien sa déception. «Quand j’ai vu le tirage, je n’ai rien ressenti de particulier. J’étais déterminée à toutes les défoncer (sic). Peut-être que je relativiserai plus tard mais, là, je me dis que c’est la plus grande déception de ma carrière. Je me suis investie comme une dingue pendant quatre ans. Pff. Tout ça pour ça!»

Quant à ce fameux yuko, Charline y repensera longtemps. «On lui a accordé de manière beaucoup trop généreuse.» Un avis que partageait son entraîneur Fabrice Flamand. «Il m’a l’air léger. Enfin… là, elle est effondrée. Tout son monde s’est écroulé d’un seul coup. Menezes ou pas, elle voulait aller au bout.» «Maintenant, j’ai besoin de me vider la tête et de partir en vacances», conclut notre compatriote.

© David LEHAIRE

 

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