Martinuzzi : “Je n’ai jamais vu quelqu’un jeter Toma comme cela”

Publié le 11 August 2016

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Battu par un surprenant Beka Gviniashvili lors de son deuxième combat à Rio, Toma Nikiforov, en pleurs à la sortie du tapis, devra encore patienter un peu avant de monter sur un podium olympique. Avec son coach Damiano Martinuzzi, le judoka bruxellois livre ses premières impressions.

© Belga

Nikiforov regrette de ne pas avoir pu mettre en pratique son judo face à Gviniashvili. © Belga

“Je n’ai jamais vu quelqu’un jeter Toma Nikiforov comme cela.” L’analyse du coach Damiano Martinuzzi est sans appel : “C’est une boule de muscle. Il ne fait pratiquement aucun combat sans mener dès le début. Il met yuko, il continue, il met waza-ari, il continue. Les assauts, c’est non-stop avec lui.”

En pleurs en quittant le plateau de compétition, Toma Nikiforov ne pouvait cacher sa déception. Le Schaerbeekois n’a pas cherché d’excuse. “J’étais venu pour gagner. J’ai fait un beau premier combat, j’étais bien préparé à tout point de vue. Je me sentais vraiment bien. J’étais à l’aise. Tout allait bien. Mais le Géorgien, il est inconnu. C’est la première fois que je le rencontrais. Il m’a surpris et pas qu’une fois, et c’est cela qui me fâche. Il était très connu en moins de 90 kg (vainqueur du Masters en 2015 et champion du monde juniors en 2015, NDLR). Il est monté de catégorie. Il a battu quasi tout le Top 10 mondial et s’est qualifié pour Rio dans les derniers tournois. Je ne l’avais jamais rencontré ni en stage, ni en compétition mais on l’avait étudié.”

“Dans ce combat, j’ai toujours été deuxième sur l’attaque et c’est cela qui me coûte la défaite, a encore déclaré le vice-champion d’Europe. Il est petit, très compact. Il a un judo atypique, difficile à attraper. Ça fait mal de me faire sortir comme cela avant les quarts. On rentre à la maison avec rien du tout.”

Contre Gviniashvili, la tactique prévoyait que “je devais davantage me décaler, ne pas rester de face et je ne l’ai pas très très bien fait. Mais, il met une telle pression physique que je n’ai pas eu le temps de m’esquiver”, a reconnu Toma Nikiforov.

“Pour le moment Toma n’a pas le kumikata (prise du kimono adversaire, NDLR) assez développé pour ce genre de judoka. Il y a des choses à faire avant de placer une attaque. Mais il n’y a pas que la technique (à travailler), il y a aussi le mental”, a déclaré Damiano Martinuzzi, qui retiendra les progrès tactiques de son protégé lors du premier combat.

Contre l’Iranien Javad Mahjoub, le Bruxellois s’est ainsi montré patient, travailleur et menait une pénalité à deux quand il a réussi à placer seoi-nage et obtenu ippon à l’ultime seconde. De quoi être lancé. Maheureusement, ce ne fut pas le cas.

“Je suis persuadé qu’il peut être champion olympique, confie de son côté son entraîneur, qui souligne que Toma n’a que 23 ans. Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera dans quatre ans.” Rendez-vous est pris.

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