Chouchi : “A Paris pour essayer d’oublier mes 5es places”

Publié le 5 February 2016

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En constante progression, le judoka Bruxellois se rend à Paris avec beaucoup d’ambition.

© G. Sabau (IJF)

Chouchi, le Belge qui s’impose de plus en plus dans sa catégories. © G. Sabau (IJF)

Et si Paris était la bonne ? Cinquième d’un tournoi majeur pour la troisième fois en moins d’un an lors du Grand Prix de La Havane, en début d’année, Sami Chouchi (-73 kg) se présente au Grand Chelem de ce week-end avec une faim énorme. “J’attends avec impatience de décrocher un premier podium dans un très grand tournoi. Je sens que c’est pour bientôt. A Paris peut-être…”

Auteur d’une excellente année 2015 où il a décroché deux médailles internationales (à Tunis et Sofia) et un deuxième titre de champion de Belgique, le judoka bruxellois (IJF 48) n’a jamais semblé aussi proche d’atteindre son objectif. “Mon début d’année a été très bon, résume-t-il. Même si je loupe de peu le podium à Cuba, j’y ai prouvé que je progresse de plus en plus et que je mérite ma place parmi le top niveau. Parfois, ce n’est pas la médaille qui nous satisfait le plus, mais bien la façon dont on se bat, et c’était le cas à La Havane.” Et il suffit de voir comment il a bousculé Odbayar Ganbaatar (IJF 14), médaille de bronze des championnats d’Asie, en petite finale du tournoi cubain pour s’en convaincre. “Je m’incline quasiment toujours qu’aux pénalités face à lui et aux autres grosses pointures de la catégorie, souligne Sami Chouchi. Tout se joue sur des détails. C’est comme pour l’Israélien (Sagi Muki, champion d’Europe en titre, NDLR) contre qui je perds à Abou Dhabi : sans une erreur de ma part, jamais il ne me bat là-bas. Mais bon, je relativise et je me dis que c’est un mal pour un bien. Je prends encore de l’expérience et je suis sûr que je ne ferai plus les mêmes erreurs à l’avenir.” Loin d’être frustré, Sami Chouchi reste fidèle à son image de mec cool : “J’avance step by step et je continue de prendre du plaisir dans ce que je fais.” Surtout que le travail paie.

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Que ce soit Dirk ou moi à Rio, celui qui y sera se battra forcément pour la médaille !

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Car, s’il bute encore parfois sur les très gros morceaux du circuit, le champion de Belgique fait partie de ces jeunes – il n’a que 22 ans – qui montent sur le circuit international. Bien ancré dans le top 50, il a pris la bonne habitude de “jeter” des gars mieux classés que lui, à l’image du Russe Musa Mogushkov (IJF 12) lors du Grand Prix de La Havane. “De voir que je grimpe sans cesse au ranking mondial, ça me motive.” Et ça ouvre l’appétit…

Une belle médaille d’or à l’Euro, ce serait stylé !”

Je pense de plus en plus aux Jeux Olympiques depuis le début de l’année, confie Sami Chouchi. Même si Dirk (Van Tichelt, NDLR) est souvent présent dans les grands moments, je sens que l’unique place belge pour Rio est accessible. Je me dis que ce sera le meilleur de nous deux qui s’envolera pour le Brésil. Dès lors, je veux croire en mes chances.” Mais pas à n’importe quel prix. “Aller là-bas sans médaille dans un championnat d’Europe ou du Monde, c’est compliqué… C’est d’ailleurs mon prochain gros objectif : faire une médaille à l’Euro. Et je m’en sens capable.”

Ambitieux mais aussi très terre à terre, Sami Chouchi est aussi conscient qu’il lui faudra lever le pied prochainement : “Physiquement et mentalement, je me sens bien pour l’instant mais je dois bien avouer que je suis un peu fatigué. Depuis un an et demi, je n’arrête pas… Entre le judo et mes études, j’ai vraiment l’impression de faire deux choses à haut niveau. Après Paris, j’aimerais bien faire une petite pause, histoire de recharger les batteries.” Surtout qu’en plus de ça, il doit perdre près de 5 kilos avant chaque grand rendez-vous. “J’ai un peu plus de mal à faire le poids, et ça me bouffe pas mal d’énergie dans la vie de tous les jours. Là, je viens de commencer une nouveau régime diététique et il me faut du temps pour m’y habituer complètement.”

© Alan MARCHAL

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