Loko naturalisée belge : “Je rêve toujours des Jeux”

Publié le 26 January 2016

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Après presque deux ans d’attente, la Française Sarah Loko a obtenu la nationalité belge en début d’année. Elle combattra sous ses nouvelles couleurs dès ce week-end à l’Open de Sofia. Rencontre.

Pour la première fois depuis très longtemps, Sarah Loko (-63 kg) va prendre part, ce week-end, à une compétition internationale. Et ce, sous les couleurs belges. Un moment que la jeune femme (29 ans) attend avec impatience.

Sarah Loko, c’est officiel, vous avez obtenu la nationalité belge. Soulagée ?

Soulagée et très heureuse aussi. C’est une nouvelle aventure qui commence pour moi. Je donnerai tout ce que j’ai pour honorer la Belgique.

© Carlos Ferreira (FFBJ)

Sarah Loko a encore beaucoup d’ambitions. © Carlos Ferreira (FFBJ)

Cela fait presque deux ans que vous souhaitiez obtenir la nationalité belge. Comment avez-vous vécu cette attente ?

C’était difficile, très éprouvant, aussi bien mentalement que physiquement. Heureusement, j’ai eu la chance de rencontrer la députée Kattrin Jadin qui a cru en mon projet et m’a aiguillée lorsque j’avais besoin d’aide.

Aujourd’hui, après un bref passage par l’Inter Gembloux-Wavre, vous avez décidé de vous affilier à Coxyde. Pourquoi ?

C’est un choix personnel. J’ai trouvé beaucoup de soutien à Coxyde. Son président, Eddy Pauwels, m’a soutenu dans les moments importants. Et puis, c’est un club familial où je me suis senti directement très à l’aise grâce notamment à Dirk Van Tichelt que j’avais déjà rencontré lors de différents tournois internationaux. Bref, c’est surtout une question d’affinités.

De façon général, comment se passe votre intégration en Flandre ?

Tout se déroule bien. J’avoue que j’avais un peu peur au début car je ne parle pas le néerlandais mais j’ai été agréablement surprise de voir que tous les athlètes faisaient l’effort de me parler en anglais. De mon côté, j’apprends peu à peu des mots en néerlandais. On se comprend comme on peut, mais ça fonctionne très bien.

Excepté quelques apparitions dans des tournois par équipes, vous n’avez plus participé à une compétition individuelle internationale depuis quelques années. Quels sont vos ambitions pour votre retour ?

C’est compliqué pour moi de me prononcer car j’ai quitté le circuit international depuis pas mal de temps. Et puis, je suis aussi monté d’une catégorie : je combats en moins de 63 kg désormais. Malgré tout, je suis optimiste car je n’ai pas arrêté de m’entraîner depuis mon retour de blessure (elle a été victime d’une blessure au pied fin 2012, NDLR). Je me sens prête physiquement et j’ai l’envie de faire du mieux que je peux.

Vous rêvez toujours des Jeux Olympiques de Rio ?

Les Jeux Olympiques constituent un rêve pour moi. J’y pense tout le temps. Mais si je ne parviens pas à me qualifier pour Rio parce que les délais sont trop courts, je viserai les Jeux de Tokyo, en 2020.

Êtes-vous animée par un sentiment de revanche après les moments difficiles que vous avez vécu en France, lorsque la Fédération vous a un peu lâché ?

Je n’aime pas trop parler de revanche. Je parlerais plus de renaissance. Je n’en veux pas à la Fédération française : j’y ai vécu de belles années en équipe nationale. Je me dis juste que rien n’arrive par hasard et que c’était peut-être le moment pour d’écrire une nouvelle page de mon histoire.

© Sarah Loko

© Sarah Loko

Un calendrier sexy pour financer sa carrière

Depuis quelques semaines, Sarah Loko fait la promotion d’un calendrier personnel.

“C’est un calendrier sexy où je suis mise en valeur, explique la judoka. En l’achetant, mes supporters participent à mon projet olympique et m’aident à financer ma carrière.”

Intitulé “Welcome to my world”, ce calendrier est disponible sur le site internet de Sarah Loko.

© Alan MARCHAL

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