Pour la première fois, Jean-Philippe et Nicolas Gilon sont montés sur le podium des Mondiaux de katas, à Amsterdam.
Malgré une préparation compliquée, Jean-Philippe et Nicolas Gilon ont pleinement réussi leurs mondiaux. © EdA – Alan MARCHAL
«Lorsqu’on a compris qu’on était troisième de la finale, on n’a pas pu se retenir: on a explosé de joie!» Pourtant d’un naturel assez réservé, les frères Gilon ont pleinement savouré leur bonheur, ce week-end, après avoir décroché leur premier podium dans un championnat du monde. C’est que Jean-Philippe et Nicolas attendaient depuis longtemps ce résultat dans un Mondial.
Au pied du podium en 2013 et en 2014, les jumeaux d’origine liégeoise ont, en effet, vaincu le signe indien à Amsterdam. «Par deux fois déjà, on avait échoué tout près du bronze pour quelques points seulement, se souvient Nicolas Gilon, Wavrien d’adoption. Pour nous, le Mondial de ce week-end était donc l’occasion de prendre une certaine forme de revanche. »
Malgré une préparation contrariée par des soucis personnels, Jean-Philippe et Nicolas – qui s’entraînent de temps en temps à Chaumont-Gistoux – sont parvenus à se hisser en finale de leur catégorie (Juno-Kata) en terminant deuxièmes de leur poule qualificative. «À force de les côtoyer, on connaît assez bien nos concurrents. Si les Japonais et les Roumains semblaient mieux armés pour se disputer le titre lors de la finale, on a vite compris que la troisième place se jouerait entre les Coréens, les Brésiliens et nous. Et heureusement pour nous, c’est notre kata que les jurés ont préféré… »
«Mieux qu’un titre européen»
«À nos yeux, cette médaille de bronze est presque plus importante que le titre de champion d’Europe que nous avons décroché en mai, à Herstal, poursuit Nicolas Gilon. Il suffit de comparer les niveaux de ces deux compétitions pour comprendre qu’il est bien plus difficile de monter sur le podium d’un Mondial.»
Seuls Belges à décrocher une breloque sur les tapis néerlandais, les frères Gilon ont logiquement été fêtés par toute leur famille qui avait fait le déplacement pour l’occasion. «C’était génial de pouvoir partager notre joie avec nos proches car ils savent ce que nous a coûté ce résultat. Pour donner une idée, ça fait 6 ans que nous répétons nos gammes à raison de deux entraînements d’une heure et demie par semaine. On a sacrifié pas mal de choses, et c’est pour ça que le résultat de ce week-end est une consécration en soi.» De là à dire que les deux judokas comptent désormais passer à autre chose, c’est une autre histoire.
«On doit encore en parler avec Jean-Philippe, mais c’est vrai qu’on a parfois l’impression d’avoir fait le tour du Juno-Kata. Peut-être qu’on se tournera vers d’autres katas dans les prochains mois… La seule chose dont on est certain, c’est que notre prochaine grande sortie européenne aura lieu en février, lors du concours européen Marcel Clause qui se déroule en Belgique. » Rendez-vous est pris.
