Van Snick: « J’ai déjà battu toutes les meilleures  cette année»

Publié le 23 August 2015

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Deux ans après sa mésaventure à Rio, Charline Van Snick entamera les Mondiaux avec un statut de favorite.

© Belga

Avec un titre à Düsseldorf et un sacre européen, Van Snick a débuté l’année pied au plancher. © Belga

Et si 2015 était l’année de Charline Van Snick ? Deux ans après la mésaventure brésilienne qui l’a vue perdre son unique médaille de bronze dans un championnat du monde, la judoka liégeoise (-48 kg) – blanchie de tout soupçon de dopage après son contrôle positif à la cocaïne à Rio – débarque à Astana avec l’étiquette de favorite collée sur le judogi. Et pour cause, son début de saison a (quasiment) frôlé la perfection.

Lauréate du Grand Prix de Düsseldorf et de l’Euro de Bakou, les deux plus grands rendez-vous de ce début d’année, la médaillée de bronze des Jeux de Londres (IJF 9) n’a perdu qu’un seul combat en 2015, en demi-finale du Grand Chelem de Bakou face à Eva Csernoviczki (IJF 7). « Ma saison s’est très bien déroulée jusqu’à présent, confirme Charline Van Snick. Savoir que j’ai déjà battu les meilleures filles de ma catégorie lors des derniers mois me donne confiance avant d’aborder les Mondiaux. » Que ce soit la championne du monde en titre Ami Kondo, la N°1 mondial Urantsetseg Munkhbat ou encore la lauréate du Grand Chelem de Bakou Monica Ungureanu, toutes se sont déjà cassé les dents sur la Liégeoise, en 2015. Et Charline Van Snick ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, elle qui entamera son tournoi face à la Brésilienne Sarah Menezes (IJF 10), championne olympique en titre.

La favorite de Vandecaveye

« Après mon sacre européen en juin, j‘ai pris quelques jours de repos mais je me suis rapidement remis au boulot, se souvient-elle. J’ai enchaîné les stages (Montpellier, Cologne et Israël) et les entraînements spécifiques afin d’être prête pour ces Mondiaux, aussi bien physiquement que mentalement. » Un mental renforcé par ses bons résultats, mais aussi par le staff principalement français qui l’entoure désormais. « Si ça fonctionne si bien pour moi depuis le début de l’année, c’est aussi, en partie, grâce à ces personnes qui m’encadrent à Paris, estime d’ailleurs la Liégeoise. Même si je pense que je travaillais déjà avec des Belges très compétents auparavant, je sentais qu’il me manquait quelque chose pour aller encore plus loin : cela ne me correspondait plus. Et puis, j’ai trouvé de très grands professionnels en France grâce à qui je peux m’améliorer toujours plus. A leur contact, je peaufine ces détails qui font la différence en compétition et je m’épanouis pleinement. Et c’est ce qui influe sans doute sur mes derniers bons résultats. »

« Concentrée et déterminée, mais sans pression  », Charline Van Snick n’a que les championnats du monde en tête. Parler de Rio, même à un an des Jeux, « c’est trop tôt ». A l’inverse d’un Teddy Riner qui estime qu’Astana, véritable test avant les JO 2016, est le meilleur moment pour « marquer son territoire », la Belge, elle, reste fixée sur son objectif kazakh : « Je ne veux pas trop penser aux Jeux pour le moment, il y a encore quelques mois avant le début de cette compétition. Moi, ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est mon championnat du monde. Je viens pour gagner, c’est tout. » Un discours sans détour qui plait et convainc puisque récemment, et Gella Vandecaveye, double championne du monde, et Ole Bischof, champion olympique en 2012, ont fait de la judoka belge leur principale favorite pour le titre mondial ce lundi.

© Alan MARCHAL

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