Nikiforov en a « marre du bronze » et veut l’or

Publié le 28 August 2015

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Toma Nikiforov est le dernier Belge à pouvoir espérer décrocher une médaille aux Mondiaux d’Astana. Et ça tombe bien car le Bruxellois a faim.

© Belga

Après un podium aux Masters et à l’Euro, Nikiforov veut continuer sur sa lancée. © Belga

« Moi, peu importe la compétition, je vise toujours l’or. » Toma Nikiforov, c’est ça : un franc-parler et des ambitions énormes à la hauteur de son potentiel. Pour lui, rien n’est impossible. Alors quand il s’agit d’évoquer son deuxième championnat du monde (seulement) chez les seniors, le jeune Bruxellois (22 ans) ne s’embarrasse pas de fioritures. « Contrairement à l’année passée où j’avais connu un gros pépin physique, je me sens en forme pour ces Mondiaux. Excepté un petit problème à la hanche, je suis en pleine possession de mes moyens. Et j’ai faim. »

Sur les tatamis, Toma Nikiforov (-100 kg) ne craint personne. « J’ai déjà battu tous les meilleurs sur le circuit international. Même le champion du monde en titre (le Tchèque Lukas Krpalek, NDLR), je l’ai déjà éliminé en compétition. Plus personne ne me fait peur. » A l’inverse, c’est aujourd’hui le sociétaire du Crossing Schaerbeek, médaillé de bronze aux Masters et à l’Euro, qui inquiète ses adversaires.

« Mon statut a changé, je le vois dans le regard des autres compétiteurs, explique le Bruxellois (IJF 12) qui affrontera l’Autrichien Christoph Kronberger (IJF 54) au premier tour. Je ne suis plus seulement un challenger : je suis devenu une vraie menace pour certains. Et comme on se connaît de mieux en mieux et qu’on se rencontre de plus en plus souvent en tournoi, tout se joue désormais sur des détails. Ce qu’il faut absolument maintenant, c’est les surprendre. »

Dernier Belge à pouvoir décrocher un podium lors de ces Mondiaux, Toma Nikiforov ne veut pourtant pas se mettre trop de pression inutile sur les épaules. « Comme je suis un garçon très gourmand et que j’ai toujours affirmé que je voulais remporter de grands championnats comme celui-ci, les gens attendent une grosse performance de ma part à Astana : c’est normal. Mais même si je suis ambitieux, je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas-là et que je devrai batailler lors de chaque combat. Ce sera tendu. Surtout qu’en plus, ces Mondiaux tombent un an avant les Jeux de Rio et qu’il y aura des points à prendre dans l’optique de la qualification. » Des JO qui trottent forcément dans la tête du géant belge : « J’y pense avant chaque entraînement. D’ailleurs, pour moi, les Mondiaux sont aussi la meilleure façon de se tester un an avant l’échéance afin de savoir où je peux encore progresser. » Et dans ce contexte, nul doute qu’un podium au Kazakhstan serait un nouveau message que Toma Nikiforov enverrait à ses adversaires.

© Alan MARCHAL

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