En lice dans la même catégorie (-70 kg) ce jeudi, Lola Mansour et Roxane Taeymans vont goûter à leur premier Mondial. l’occasion de faire une interview croisée entre deux adversaires, mais “pas rivales”.
Un premier Mondial
Lola Mansour : « Je veux vivre ce premier Mondial à fond. Je vais tout donner pour n’avoir aucun regret en sortant du tapis. Je prends un combat à la fois, sans me demander ce qui m’attendra ensuite. L’objectif est simple : aller le plus loin possible. Je veux mettre en danger toutes les filles que je vais rencontrer. La pression ? Un peu, mais c’est le cas dans chaque tournoi, surtout dans une année pré-olympique. »
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Roxane Taeymans : « Pour ce premier Mondial chez les seniors, j’avoue ne pas trop savoir à quoi m’attendre. Mais naturellement, je suis enthousiaste et aussi un peu curieuse. En tout cas, je pars là-bas sans pression : je prendrai combat après combat. »
Une année pleine après un premier Euro
Lola Mansour : « C’est vrai que pour ma première vraie année chez les seniors, je n’ai pas trop à me plaindre, surtout après la blessure que j’ai connue. J’ai acquis beaucoup de maturité et d’expérience en quelques mois, grâce à mes victoires mais aussi mes défaites : j’ai engrangé des résultats auxquels je ne m’attendais et à l’inverse, j’ai été battue alors que je pensais être plus forte que mon adversaire. C’est un peu les montagnes russes parfois en terme d’émotions mais j’ai beaucoup évolué de ce côté-là. Et j’espère en tirer les bénéfices dans les prochaines compétitions. »
Roxane Taeymans : « Après avoir vécu mes premiers championnats d’Europe seniors cette année et m’être qualifié pour les Mondiaux, je peux dire que je suis en train de réussir une de mes meilleures années. Un tournant dans ma carrière ? Sans doute… On peut le dire. Je sens en tout cas que j’ai pas mal progressé cette année et j’espère continuer comme ça l’année prochaine. »
Les Jeux Olympiques
Lola Mansour : « Forcément, ça trotte dans un coin de ma tête, mais je ne veux pas en faire une obsession pour ne pas que ça me freine dans chaque tournoi. Même si ce ne sera pas évident d’aller la chercher, la qualification pour Rio reste possible donc ça reste un objectif à long terme. »
Roxane Taeymans : « Grâce à mes récents résultats, je grimpe petit à petit dans le ranking mondial. Si je continue de cette façon, aller à Rio sera possible. Mon but est d’atteindre le top 14. J’ai encore beaucoup de travail à fournir dans l’année qui vient pour y parvenir mais je sens que c’est envisageable. »
Une rivalité belge ?
Lola Mansour : « C’est vrai qu’au-delà du fait que notre catégorie est très dense au niveau mondial, elle l’est aussi en Belgique. C’est assez inhabituel mais c’est comme ça… Je pense qu’à long terme, ce duel à distance sera positif pour Roxane et moi, parce que ça nous oblige à évoluer en permanence. Pour moi, en tout cas, je sais que cette concurrence me rendra plus forte plus tard. Maintenant, je pense qu’on s’entraîne trop peu ensemble que pour évoquer une rivalité entre elle et moi : il n’y a pas de tension. »
Roxane Taeymans : « On travaille toutes les deux pour obtenir cette place unique pour Rio : c’est logique. Mais si Lola est dans ma catégorie, on a chacune notre propre programme. Et puis, nous ne sommes pas les seules en Belgique à nous disputer pour l’unique place olympique… »
