Bottieau, un Euro à l’image de Düsseldorf?

Publié le 26 June 2015

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Plus d’un an après le cauchemar montpelliérain, Joachim Bottieau aborde l’Euro sans sentiment de revanche, mais avec beaucoup de motivation.

© Zahonyi (IJF)

Bottieau devrait retrouver très rapidement le N°1 mondial, à Bakou. © Zahonyi (IJF)

C’est un fait: les moments forts de la jeune carrière de Joachim Bottieau (-81 kg), 26 ans, s’articulent souvent autour des championnats d’Europe. Médaillé de bronze à deux reprises lors des éditions 2012 et 2013 de la compétition, le judoka hennuyer y a aussi connu sa plus grosse déception en s’inclinant très rapidement lors de son premier combat, à Montpellier, en 2014.

«C’est une défaite qui m’a fait très mal, se souvient le sociétaire du Grand-Hornu. J’ai connu des mois très compliqués après cette élimination surprise: je n’arrivais plus à aller suffisamment de l’avant. C’était la première fois où j’étais vraiment dans le creux de la vague. Après coup, même si je n’en parle plus beaucoup, je pense que cette période sans m’a été bénéfique: j’ai retrouvé les bases de mon judo et ça m’aide beaucoup quand je suis sur le tapis.»

Travailleur, Joachim Bottieau – qui vient d’en finir avec ses études, juste avant de s’envoler pour Bakou – n’a rien lâché durant l’année écoulée. Du championnat de Belgique, à Bruges, à l’Open de Visé en passant par le Grand Prix de Jeju, la confiance est revenue en même temps que les podiums. Avec, comme apothéose, l’or décroché lors du Grand Prix de Düsseldorf, «le» rendez-vous européen de ce début d’année.

«Je dois être performant»

«Ce titre à Düsseldorf est un grand pas en avant pour moi, explique le champion de Belgique. Atteindre la plus haute marche du podium en battant des gars comme Valois-Fortier (NDLR: médaille de bronze des JO de Londres), Pietri (NDLR: ancien champion du monde de la catégorie) et le N°1 mondial (NDLR: le champion du monde Avtandili Tchrikishvili que le Belge retrouvera peut-être dès son deuxième combat) prouve à tous que je suis capable de battre n’importe qui sur le circuit.» Quitte à être encore plus attendu par ses adversaires que par le passé…

«Digérer Düsseldorf m’a pris un certain temps», reconnaît Joachim Bottieau qui a eu du mal à confirmer dans la foulée. Absent des podiums lors de ses dernières sorties (GP Samsun, GP Zagreb et Masters), le judoka – qui a dû aussi concilier son emploi du temps avec ses études – ne s’en fait pas pour autant.

«Je n’aime pas enchaîner trop de tournois avant les grands rendez-vous. Courir à droite et à gauche pour récolter quelques points dans l’optique de la course olympique ne m’intéresse pas pour le moment. Je préfère canaliser mon énergie pour les compétitions les plus importantes.» Comme l’Euro, dont il a fait un de ses principaux objectifs de la saison.

Sans jamais évoquer l’idée d’une possible revanche sur sa désillusion de l’année passée, «Jo» se rend à Bakou avec l’espoir de décrocher une troisième médaille européenne. «Quand on est compétiteur comme je le suis, aucun résultat ne vous satisfait si vous n’êtes pas médaillé. Je suis motivé et concentré sur mon objectif. Chaque combat sera difficile, mais ce sera celui qui a le plus faim qui l’emportera!»

© Alan MARCHAL

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