Mansour : “Ma blessure m’a rendue plus forte !”

Publié le 29 November 2014

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Blessée gravement il y a un an lors d’un stage en Mongolie, Lola Mansour a réussi son retour sur la scène internationale. Et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Fin 2013. En stage en Mongolie, Lola Mansour se blesse gravement à l’épaule gauche. Quelques semaines seulement après sa 7e place acquise aux Mondiaux U21 de Ljubljana, la judoka bruxelloise doit passer sur le billard. Pour elle débute alors un processus de revalidation long de plusieurs mois. Un premier gros coup d’arrêt dans sa jeune carrière que Lola Mansour va pourtant parfaitement gérer.

© Stanislaw Michalowski (EJU)

Mansour a encore faim : “J’ai encore énormément de progrès à faire !” © Stanislaw Michalowski (EJU)

Lola Mansour, plus d’un an après votre blessure à l’épaule, on peut dire que vous avez fait du chemin…

Cette blessure encourue en Mongolie est la plus importante que j’ai connue jusqu’à présent. Même si j’ai été bien soignée sur place, j’ai dû me faire opérer car les dégâts étaient trop importants : c’était nécessaire si je voulais stabiliser complètement mon épaule. En comptant la rééducation qui a suivi, j’ai donc raté tout le début de saison. Ce n’est que vers le mois de mai que j’ai repris les entraînements.

Cette absence prolongée a eu un impact sur votre façon d’aborder le judo ?

Oui et non. D’un point de vue purement physique, rien n’a changé : je suis toujours la même judoka qu’avant. Je ne ressens plus de douleur comme c’était le cas lors de mon retour et je n’ai aucune appréhension. Je fais peut-être juste un peu plus attention… Mentalement, par contre, c’est vrai que cette blessure a sans doute un peu modifié ma perception des choses.

C’est-à-dire ?

Travailler énormément pour revenir à mon niveau m’a fait mûrir. Chasser constamment le doute pour éviter de baisser les bras m’a rendu plus forte : je sais désormais que je suis capable de consentir à d’énormes efforts pour continuer à vivre ma passion au maximum.  Je pense que c’est un atout par rapport à certaines de mes adversaires qui n’ont pas vécu ce genre d’expérience.

Ce petit plus vous booste aussi lors de vos combats ?

Dans certains cas, cela a déjà pu m’aider un peu. C’était notamment le cas en Suède : obtenir la médaille d’or à l’European Cup d’Helsingborg alors que je reprenais la compétition a été un moment très important pour moi. C’est à ce moment-là où j’ai prouvé que je pouvais toujours faire partie des meilleures filles du circuit.

Une impression que vous avez confirmée lors du championnat de Belgique et de l’Euro U23…

Je suis heureuse que tout se soit bien passé dans ses deux tournois. C’est une sorte de revanche sur le destin puisque j’avais manqué la fin de saison 2013. Dans ce contexte, monter sur le podium des championnats d’Europe, c’est un peu la cerise sur le gâteau. Surtout que je n’ai été inscrite que deux semaines avant le début de la compétition.

Votre superbe fin de saison a-t-elle nourri d’autres ambitions ?

A long terme, je rêve toujours de participer aux Jeux Olympiques : même si je ne veux pas en faire une obsession, je pense que c’est un objectif encore réalisable. Mais dans l’immédiat, je suis surtout tournée vers l’African Open de Tunis, en janvier prochain.

© Alan MARCHAL

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