Médaillé de bronze lors des derniers Mondiaux, Dirk Van Tichelt devra se surpasser s’il veut rééditer cet exploit à Chelyabinsk.
Dirk Van Tichelt a passé une grande partie de sa saison à se soigner. © Belga
Une année n’est pas l’autre. Et ce n’est pas Dirk Van Tichelt (-73 kg) qui dira le contraire. Sur le toit du monde (ou presque) après les championnats du monde de Rio, en 2013, l’ancien champion d’Europe entamera les Mondiaux de Chelyabinsk avec pas mal d’incertitudes. C’est que le fer de lance du judo belge a connu une saison pourrie par les blessures.
Déjà forfait dès janvier au tournoi de Casablanca en raison d’une déchirure ligamentaire au pied gauche, le multiple champion de Belgique a ensuite été contrarié par des douleurs au cou. Bilan des courses ? Un Euro loupé à Montpellier et pas mal d’interrogations.
Forcé d’interrompre une nouvelle fois sa saison pour se soigner convenablement, Dirk Van Tichelt mord sur sa chique durant un mois et demi. Six longues semaines durant lesquelles le judoka enchaînera récupération et entraînements aménagés.
« La situation n’est en rien comparable avec l’Euro »
De retour à La Havane avec une bonne 5e place au début du mois de juin, Dirk Van Tichelt retrouve ses sensations. Mais une fois encore, la malchance s’en mêlera : « Lors du stage à Cuba, je ne dormais que deux ou trois heures. La douleur au cou me gardait éveillé le reste de la nuit. » Les injections de cortisone n’y font rien, le Belge doit se résoudre à lever le pied et à modifier sa préparation pour la énième fois de la saison.
Ne travaillant que sa condition physique, le protégé de Danny Belmans attendra la première quinzaine d’août avant de se remettre complètement dans le bain. Mais pas question pour lui de se trouver des excuses : « Je sais que ma préparation a été très courte mais mon expérience des grands événements m’a appris qu’il ne faut jamais jeter l’éponge à l’avance. En Russie, je veux montrer que je suis un judoka de classe mondiale. »
Conscient de ses forces et de ses faiblesses, Dirk Van Tichelt, qui espère « en avoir fini avec les blessures », veut croire en ses chances à Chelyabinsk. « Personne ne me fera de cadeau, reconnaît, sur le site de la Fédération néerlandophone de judo (VJF), celui qui est passé de la 2e place à la 10e place au ranking mondial. Mais je ne compte pas en faire non plus. » Oubliée la désillusion de l’Euro, le troisième Belge à entrer en lice aux Mondiaux se sent « comme dans ses meilleurs jours », dans un contexte qui n’est « en rien comparable » à ce qu’il a vécu à Montpellier.
En confiance après son stage en Pologne, le double médaillé de bronze aux Mondiaux est en tout cas déterminé à mettre fin à sa saison pourrie.
© A.M.
