Le dernier championnat BW-Bruxelles ?

Publié le 31 January 2014

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En marge des championnats provinciaux, certains clubs brabançons réclament la création d’un comité propre à la jeune province.

«C’est un constat: en judo, le Brabant Wallon n’est représenté par aucun comité provincial unique. Il faut que cela change!» Président du Saule – Kakemono, Joseph Angioi a profité du championnat provincial de ce week-end pour revenir sur un vieux problème brabançon: là où chaque province est représentée par un organisme propre, le Brabant Wallon doit avancer main dans la main avec Bruxelles. «Ce qui défavorise les judokas du sud de la capitale», estime le Tubizien.

© EdA

Les Bruxellois ont largement dominé les championnats du Brabant. © EdA

Loin de lui l’envie de susciter la polémique ou de créer des tensions avec les clubs bruxellois – «Je ne cherche pas à scinder le comité provincial actuel pour le plaisir» -, Joseph Angioi souhaite avant tout que «les clubs brabançons puissent se prendre en charge et se gérer de façon autonome. » Histoire que la jeune province en retire quelques bénéfices.

Économiquement, la création d’un comité exclusivement brabançon permettrait ainsi de lever des fonds wallons. Ce qui n’est pas le cas actuellement. «Étant donné qu’on est lié à Bruxelles, on passe à côté de pas mal de subsides provinciaux et régionaux, assure le président du Saule – Kakemono. Bien sûr, nous pourrions créer une association comme l’ont fait les clubs bruxellois (NDLR: l’Entente bruxelloise) et toucher des fonds propres, mais cela irait à l’encontre d’une province plus autonome.On ne ferait que trouver une parade à un problème plus profond. »

Pépins sportifs… ou pas ?

Séduisant sur papier, le projet mené par Joseph Angioi – « Je ne le symbolise pas pour autant», se défend le professeur de judo – a pourtant un gros défaut: ses conséquences sportives. «La réflexion autour d’un comité brabançon mérite d’être poursuivie, explique Michel Bertrand, président de la Fédération francophone belge de judo (FFBJ). Toutefois, on peut s’interroger sur l’intérêt sportif du projet. Les jeunes compétiteurs manquent parfois à l’appel lors de ce championnat provincial: scinder cette compétition en deux n’apportera pas grand-chose. » Une inquiétude sans doute fondée mais que Joseph Angioi contrebalance: «Peut-être qu’un championnat exclusivement réservé aux judokas du Brabant Wallon les poussera à venir plus nombreux. Et puis, ça leur évitera d’affronter trop rapidement des compétiteurs habitués aux grands rendez-vous, comme le sont les judokas bruxellois.» Deux arguments qui, en plus de l’obtention de cours provinciaux spécifiques, ont séduit quelques clubs locaux.

Partie d’un simple constat, l’initiative du président du Saule – Kakemono sera débattue prochainement. Avant de donner naissance à un nouveau comité provincial?

© Alan MARCHAL

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