Cinquième et dernier Belge en lice à Rio,le Hornutois Joachim Bottieau pourrait bien être la surprise du chef en -81 kg.
Joachim Bottieau est le dernier Belge à pouvoir prendre une médaille. © Reporters
Mine de rien, le discret Joachim Bottieau est en train de se forger un joli palmarès, riche, notamment, de deux médailles de bronze consécutifs aux championnats d’Europe 2012 et 2013. Et qu’il ne soit «que» 22e mondial ne perturbe pas le moins du monde le judoka de 24 ans.
«Cela ne dit pas tout, en effet. Depuis les JO, nous avions plutôt l’Euro de Budapest et ce Mondial comme objectifs, donc je n’ai pas couru derrière les tournois ni les points. Le ranking était loin d’être une priorité. Un choix. On sera plus stratégique en 2014/15 pour une place aux JO 2016…».
Au Brésil, la vitrine de cette famille qui vit quasiment sur les tatamis, essaiera de confirmer sa régularité au plus haut niveau et de concrétiser les bonnes sensations ressenties aux entraînements.
« Objectif : un top 5 »
«Notre préparation avait payé pour Budapest (bronze donc) et j’espère évidemment qu’il en ira de même ce jeudi. Ok, ce ne fut que le bronze, mais je n’ai pas été loin de la finale en Hongrie. Un Mondial, c’est évidemment encore autre chose, c’est pourquoi notre 1er objectif c’est d’abord un top 5, poursuit le gars de Hornu (qui vient d’emménager à Bruxelles) qui affrontera au 1er tour le Moldave Vadim Bocan,… désormais judoka pour les Emirats Arabes Unis (puis au 2e tour, le Colombien Derian Castro si…). Je suis assez confiant. Il y a deux ou trois ans, je découvrais encore les meilleurs dans les grands rendez-vous, mais désormais je les connais, je les ai rencontrés et je sais que je peux rivaliser avec (presque) tous. C’est vrai que mon passé en Mondial n’est pas extra (deux fois 17e à Tokyo 2010 et Paris 2011), mais je n’avais pas encore le niveau pour de tels rendez-vous. D’autant qu’à Paris, par exemple, je tombe sur le double champion du monde en titre (le Coréen Jae-Bum Kim) dès le 2e tour ! J’ai plus d’expérience aujourd’hui, notamment grâce à ma participation aux JO de Londres (9e ) et j’arrive à ma maturité physique. Je le sens, même si je pense ne pas encore être à mon sommet. Et tant mieux…».
© Arnaud BOEVER
