“Le titre de la maturité” pour Valérie Degrijse

Publié le 28 June 2013

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Originaire de Braine-L’Alleud, Valérie Degrijse, coachée par Didier Saublen, est devenue championne d’Europe vétérans.

© D.R.

Degrijse – Saublen, un couple qui gagne. © D.R.

Surtout connue dans le petit monde du judo francophone pour avoir été championne de Belgique en 2000 et 2005, Valérie Degrijse s’est rappelée au bon souvenir de tous en devenant championne d’Europe vétérans. Un succès que la Brainoise d’origine a construit avec Didier Saublen, professeur au Sakura Braine. «Après une année 2012 assez compliquée, j’avais envie de me donner à fond pour un gros objectif sportif, raconte la sociétaire du Budo Herstal. L’idée a alors germé de participer à l’Euro vétérans et de me préparer avec mon ancien coach, Didier Saublen.»

Une paire qui avait déjà fait ses preuves par le passé… «Nous avons commencé à travailler ensemble dès son arrivée au Sakura Braine, alors que Valérie n’avait que dix ans, se souvient l’ancien directeur technique francophone. Pendant une décennie, je lui ai appris tout ce que je pouvais.»

Une période pendant laquelle la judoka ne cessera de progresser et qui sera marquée par ses premiers grands titres dont un sacre au championnat du monde universitaire en 2000.

« Valérie, un baril de nitroglycérine »

Contrariée toutefois par de sérieuses blessures au coude et à l’épaule, la jeune femme n’aura jamais la possibilité d’atteindre le tout haut niveau. De quoi donner à ce titre européen une saveur encore plus particulière: «C’est la récompense des efforts, physiques et techniques, fournis durant les dernières semaines, sourit Valérie Degrijse. Mais c’est aussi la preuve que je suis plus mature.» Une impression largement partagée par son coach.

À Paris pour accompagner sa protégée, Didier Saublen y a vu une compétitrice transformée. «Elle s’est bonifiée avec le temps: non seulement, elle n’a rien perdu de sa hargne et de son judo, mais en plus, elle est devenue plus mûre. Là où son sale caractère pouvait prendre le dessus, elle a appris à gérer ses émotions, à patienter quand il le fallait, à appliquer directement la tactique qu’on avait mise sur pied. De mon côté, j’ai également appris à gérer ce baril de nitroglycérine qui explosait si souvent. Ce qui fait qu’au final, notre complicité sur et en dehors des tatamis en a été renforcée: c’est une sorte d’osmose. Et ça, c’est très précieux…»

Surtout qu’au mois de novembre se profilent déjà les championnats du monde vétérans auxquels devrait prendre part la championne d’Europe.

© Alan MARCHAL

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