Conseiller technique au sein de la Fédération flamande de judo (VJF) en 2009, Neil Adams est revenu en Belgique durant quelques jours. L’occasion de l’interroger sur ce qu’il pense du judo belge…
Double médaillé olympique, champion du monde et plusieurs fois champion d’Europe dans les années 80, Neil Adams est un des meilleurs techniciens que le monde du judo connaisse. Une légende de retour à Bruxelles le temps d’un week-end pour partager son expérience et donner ses impressions sur la nouvelle génération de compétiteurs belges.
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Neil, vous voilà de retour en Belgique. Qu’est-ce que cela vous fait ?
C’est toujours un plaisir de retrouver les Belges. Il y a toujours une super atmosphère chez vous : je me sens vraiment bien en Belgique. Et puis je connais bien le pays pour y avoir travaillé durant quelques mois.
Vous êtes revenus ce week-end pour donner des cours et partager votre expérience. C’est important pour vous de faire ce genre de démarche ?
Oui, je pense que c’est naturel de partager ses connaissances. Chaque judoka se nourrit de ce qu’il voit chez les autres. C’est comme cela que l’on progresse. Mais c’est aussi l’occasion pour moi d’aborder les changements liés au nouveau règlement. Histoire de mieux comprendre ce que l’on peut faire et ce que l’on ne peut pas faire, afin de mieux s’adapter à ces nouvelles règles au plus vite.
Comment jugez-vous ces nouvelles règles ?
J’y suis totalement favorable car elles nous permettent de renouer avec le judo plus technique, celui qui se rapproche le plus de la base de notre sport.
Mais ça rend forcément la vie beaucoup plus compliquée aux judokas…
C’est inévitable. Dans un premier temps – on l’a vu lors des premières compétitions internationales – certains compétiteurs ont eu un peu de mal à s’adapter au nouveau règlement. C’est logique car cela demande de modifier une partie de son judo. Mais à la longue, en quelques semaines, on a déjà observé un vrai changement dans l’attitude des meilleurs combattants : ils ont presque déjà tous mis de côté leurs « vieilles habitudes ».
En parlant de compétiteurs, vous pensez quoi de la nouvelle génération de judokas belges qui débarquent sur la scène internationale ?
Je n’en pense que du bien. Vous avez beaucoup de chance en Belgique. Non seulement vous possédez de très grands combattants déjà expérimentés comme Charline Van Snick mais en plus vous voyez apparaître de nouveaux très bons judokas comme Toma Nikiforov ou Lola Mansour. C’est la preuve qu’il y a énormément de potentiel dans votre pays.
Vous pensez que la Belgique va encore décrocher plusieurs médailles aux championnats d’Europe 2013 ?
Je le pense. Charline Van Snick par exemple devrait normalement aller très loin. Mais les autres aussi ont assez d’atouts que pour passer les tours et s’approcher du podium.
Et pour la première fois, Amelie Rosseneu participera à l’Euro. Cela doit vous faire plaisir…
Naturellement parce que je connais très bien Amelie. J’ai beaucoup travaillé avec elle durant plusieurs mois. Je suis très heureux de son retour au plus haut niveau. C’était très dur pour elle de revenir au meilleur de sa forme après ses deux grosses blessures mais elle y est parvenue grâce à une volonté et un mental énormes… Rien que ça, ça mérite le respect.
© Alan MARCHAL
