Dans l’air depuis plusieurs mois, de nouvelles règles d’arbitrage ont été officialisées ce week-end. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est que les choix de la fédération internationale, expérimentés dès le prochain Grand Slam de Paris, ne font pas l’unanimité auprès des judokas.
Si une bonne part des nouvelles règles d’arbitrage étaient déjà d’application sur les tatamis – ippon en cas de chute en « pont », hansoku-make pour tout blocage en dessous de la ceinture, utilisation de la vidéo en cas de doute -, de nouveaux points du règlement international inquiètent les judokas.
Des shidos « gratuits » au golden score illimité dans le temps, les choix de l’IJF créent la polémique. Parmi elles notamment, la réduction du trio arbitral à un seul arbitre central assisté d’un juge chargé du contrôle vidéo : « Ce deuxième référé n’interviendrait que sur des phases compliquées, explique Oriano Cappellin, arbitre mondial. Son rôle n’est pas de changer une décision à tout prix : il veut uniquement que le point accordé corresponde au mieux à l’action sur le tapis. Parfois, ça va tellement vite pour l’arbitre central que l’avis d’un collègue soumis beaucoup moins directement au stress du combat s’avère indispensable. Mais à nouveau, l’idée n’est pas de voir la vidéo contrôler l’arbitre comme un pantin. »
Au centre des débats, l’utilisation des pénalités fait également beaucoup parler d’elle. « Gratuits », les trois premiers shidos ne modifieront plus directement le score. Concrètement, seul le quatrième shido, pénalisé par un hansoku-make, provoquera la disqualification du judoka. Pour le reste, les shidos ne prendront leur importance qu’en cas d’égalité aux points…
De même, toujours avec l’objectif de pousser les compétiteurs à « scorer » durant le combat, l’IJF a décidé de ne plus limiter dans le temps les golden score. Aux judokas de « réaliser une technique gagnante » écrit la fédération internationale.
Critiquant encore l’interdiction de se taper dans la main avant le début des combats ou la possibilité de voir se poursuivre des osae-komi en dehors de la surface de compétition, les judokas accueillent plutôt mal le nouveau règlement. Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont en tout cas pas fait attendre…
Les réactions de quelques judokas
Automne Pavia (France), médaille d’or aux Jeux Olympiques de Londres
© JudoBelgium
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