Nikiforov : “Avec le nouveau règlement, certains judokas seront moins spectaculaires”

Publié le 27 January 2018

Partagez cet article

À une semaine de son retour à la compétition, Toma Nikiforov fait le bilan de sa saison 2017 et évoque ses attentes pour 2018.

De retour d’Autriche où il était en stage, Toma Nikiforov compte lancer sa saison dès le week-end prochain à l’Open de Visé. Avec l’espoir de commencer l’année comme il avait terminé 2017.

Toma Nikiforov, comment vous sentez-vous?

Plutôt bien. Le stage à Mittersill s’est bien passé malgré une petite blessure au biceps fémoral. J’ai encore un peu de poids à perdre d’ici la semaine prochaine, mais ça devrait le faire. En tout cas, je prends toujours ce rendez-vous très au sérieux. Surtout qu’il y a de nouvelles règles à assimiler cette année…

En quoi cela va-t-il changer votre approche?

Avec ce nouveau système, deux petits scores (une chute sur les fesses par exemple, NDLR) suffisent à remporter le combat. Ça va non seulement réduire la durée des combats mais ça va aussi rendre le judo moins spectaculaire car certains compétiteurs vont tout miser sur deux petites projections pour l’emporter. C’est dommage, je trouve. Mais moi, en tout cas, je ne compte pas la jouer comme ça: je chercherai toujours le ippon!

Avec le nouveau règlement, les arbitres risquent d’avoir une plus grande influence que les judokas sur le résultat d’un combat.

Bref, tous ces changements risquent de perturber pas mal de judokas. D’où l’intérêt de reprendre la compétition dans un tournoi un peu moins important comme l’Open de Visé plutôt que de partir dans l’inconnue dans un Grand Chelem comme Paris par exemple.

Justement, le Grand Chelem de Paris, vous y pensez déjà?

C’est un de mes gros objectifs de l’année. Ce tournoi, j’en rêve depuis tout petit, à l’époque où je le regardais déjà avec mon père. D’une part, parce que c’est un des rendez-vous les plus relevés de la saison, et d’autre part, parce que c’est une des plus belles vitrines de notre sport. C’est une compétition de légende.

En 2017, vous y avez été éliminé sur une décision arbitrale très douteuse: nourrissez-vous un sentiment de revanche?

Clairement! Je suis très rancunier de nature et je n’accepte toujours pas la manière dont j’ai été éliminé l’année passée. Ma seule envie maintenant, c’est d’y réussir le plus beau des parcours, histoire de montrer que je mérite plus que ça. Est-ce que ça m’obsède? Non, quand même pas. Disons que Paris, j’y pense de plus en plus mais je ne me focalise pas encore dessus à 100%. Pour l’instant, ce qui m’occupe le plus, c’est Visé.

+ L’interview complète de Toma Nikiforov à lire sur www.lavenir.net

© Alan MARCHAL

Partagez cet article

Back to Top