Flamand, d’entraîneur à gestionnaire du complexe sportif de Visé : “Un nouveau challenge”

Publié le 31 January 2018

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Depuis le début de l’année, Fabrice Flamand a quitté son poste d’entraîneur au sein de la Fédération francophone belge de judo pour se lancer un nouveau défi : gérer le hall sportif de Visé. Un choix difficile qu’il assumera dès ce week-end… lors de “son” Open.

A l’approche de l’Open de Visé, qui se déroulera ce week-end, Fabrice Flamand ne compte plus ses heures pour que tout soit prêt le jour J. C’est que l’ancien lauréat du tournoi international (en 2006) est désormais passé de l’autre côté de la barrière. En effet, c’est lui qui est chargé à présent de gérer le hall sportif où il a “quasiment grandi”. Et ce, depuis le début de cette année.

“Travailler pour la Ville de Visé, c’est quelque chose que je souhaitais depuis pas mal de temps, explique l’ancien entraîneur de la Fédération francophone belge de judo (FFBJ). Si on m’avait proposé de reprendre la gestion de ce complexe sportif il y a deux ans, je l’aurais sans doute déjà accepté tant je suis attaché à cet endroit et tant je nourrissais l’envie de faire quelque chose pour ma ville.”

Reste que le départ de Fabrice Flamand reste une grande perte pour le judo francophone. “Quitter la Fédération et son staff a été un choix très difficile à faire malgré tout parce que je dois quitter des judokas que j’entraîne depuis longtemps et que j’apprécie énormément. Pour le Liégeois que je suis, devoir délaisser des jeunes que j’ai accompagné depuis qu’ils sont petits, comme Gabriella Willems, Myriam Blavier, Sophie Berger ou Marine Baumans, ce n’est pas facile. C’est vraiment dur, surtout qu’elles vont désormais débuter une nouvelle aventure chez les seniors. Le dernier stage au Japon a d’ailleurs été assez émouvant pour elles comme pour moi… Mais bon, je ne doute pas qu’elles vont très bien se débrouiller sans moi.” Et le Visétois d’enchaîner, en toute modestie : “Il est évident que l’on est toujours ému lorsqu’on voit un de nos judokas faire une médaille dans un tournoi important. Par exemple, quand Gaby décroche le bronze aux Mondiaux U21, même si je n’étais pas avec elle à Zagreb, j’étais aussi ému que si j’y avais assisté sur place. Mais il ne faut pas oublier que ce sont les judokas qui font les résultats, pas les entraîneurs. Nous ne sommes là que pour les conseiller. C’est aux compétiteurs de faire ensuite le tri dans ce qu’ils entendent. Après, aujourd’hui, ma fonction change mais pas ma relation avec tous les athlètes. Ils savent que je suis là s’ils en ressentent le besoin.”

“Débuter à 2000 à l’heure me convient bien”

Encore en phase d’apprentissage – “Gérer une telle infrastructure, ça ne s’apprend pas en quelques jours, mais j’ai la chance d’être bien épaulé par de supers collègues qui ont une grosse expérience dans le milieu” – Fabrice Flamand découvre peu à peu la complexité de son nouveau job. “Et ce n’est pas parce que je commence l’année avec l’organisation de l’Open que ce sera plus facile pour autant. Pourquoi ? Parce qu’organiser un tel événement n’est pas une mince affaire et que ce sera une première pour moi entant que gestionnaire du hall sportif. Envoyer les invitations, respecter les délais, penser aux ajustements,… Ce sont toutes ces choses qui font que mon nouveau boulot est très prenant. Et comme je suis un perfectionniste dans l’âme… Heureusement, il y a quelques points communs entre ce que je faisais avant et ce que je fais maintenant.” Parce que manager une équipe, c’est un peu comme accompagner des judokas.

“Dans les deux cas,  il faut pousser tout le monde à aller dans le même sens, afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles, estime Fabrice Flamand. Et ce que je dis là vaut aussi pour moi. Ca fait longtemps que je ne suis plus compétiteur mais j’ai toujours garder cet esprit de compétition. C’est ce qui fait que je me suis tant investi dans mon boulot d’entraîneur au sein de la Fédération. Et c’est ce qui fait que je donne le meilleur de moi-même pour que ça marche ici aussi à Visé.”

Visé, un tremplin vers… l’or des Mondiaux

Bien déterminé à répondre à toutes les attentes liées à sa nouvelle fonction, Fabrice Flamand n’en oublie pas pour autant l’Open de Visé : “C’est un tournoi qui me tient vraiment à coeur. Et puis, il est tellement important aux yeux des athlètes. Pour la plupart, c’est Visé qui lance la saison, avant Paris ou Düsseldorf.” A l’image de Toma Nikiforov, encore présent cette année, le Français Walide Khyar, champion d’Europe seniors (-66 kg) en 2016, ou l’Anglais Owen Livesey (-90 kg).

“J’ai en tête l’exemple de l’Allemand Alexander Wieczerzak qui était venu faire 5e chez nous en 2017, poursuit Fabrice Flamand. Je me souviens qu’il s’était inscrit au tournoi assez tard car il ne savait plus trop où il en était. Malgré tout, il fait une petite finale qui le rebooste et il cloture sa saison avec un titre de champion du monde. Comme quoi, Visé peut aussi avoir son importance dans la carrière d’un judoka.”

Reste à savoir qui sera l’Alexander Wieczerzak de cette 36e édition de l’Open de Visé…

© Alan MARCHAL

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