Titré pour la deuxième année d’affilée, Van Gansbeke confirme

Publié le 8 November 2017

Partagez cet article

A 27 ans, le judoka de l’Inter Gembloux-Wavre vient de décrocher son deuxième titre national d’affilée. Et renforce son statut de N°1 belge.

C’est un Kenneth Van Gansbeke heureux et soulagé qui a quitté Herstal, samedi soir, à l’issue des finales nationales. Et pour cause, topsporter au sein de la Défense et élite sportive dans sa catégorie de poids (-66 kg), le champion de Belgique en titre ne s’est pas pris les pieds dans le tapis au moment de s’assurer un deuxième sacre.

Et ce, bien que tout n’ait pas été aussi évident qu’il n’y paraît. Exempté du championnat régional en raison de son statut privilégié, le sociétaire de l’Inter Gembloux-Wavre s’est imposé par trois fois pour décrocher l’or. «Mais il a fallu que je bataille beaucoup quand même, se souvient-il. Ma demi-finale et ma finale ont notamment été très disputées car les deux jeunes que j’ai rencontrés ont défendu chèrement leur peau. C’était très difficile pour moi de les prendre en défaut et de les projeter au sol. Heureusement que je peux compter sur une bonne condition physique et que j’ai pu les pousser à la faute lors du golden score.» À l’image de ce qu’il avait déjà fait en finale en 2016 face à Jasper Lefevebre, lorsqu’il était monté sur la plus haute marche du podium après un combat interminable.

Flamand de souche – il vit d’ailleurs toujours à Bruges – mais Wallon d’adoption depuis son transfert à l’IGW – il a rejoint l’aile francophone de la Ligue belge de judo afin de perfectionner son judo – il y a une petite année, Kenneth Van Gansbeke fait partie de ces forçats des tatamis qui font l’admiration des autres athlètes. «S’il devait y avoir un champion du monde de l’entraînement, ce serait lui!», assure même son coach fédéral Damiano Martinuzzi. «Il n’en a jamais assez, il en veut toujours plus. C’est une de ses grandes forces et c’est ce qui l’aide à se sortir de certains mauvais pas en compétition. » Le goût de l’effort. L’importance de se sublimer dans les moments importants. L’envie de rester au sommet. Même sous pression, comme ce samedi, l’Intériste, 29e mondial, n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers.

Une médaille à La Haye

«Depuis que je suis en Wallonie, je travaille beaucoup plus mes liaisons debout-sol ainsi que les prises de garde. Et je sens que ça porte ces fruits.» Quelques récents résultats sur le circuit mondial lui donnent d’ailleurs raison, à l’image de cette médaille de bronze aux Mondiaux militaires, cette 5e place à l’European Cup de Celje (Slovénie) ou encore ce huitième de finale aux derniers championnats du monde de Budapest.

«Je sens que je me rapproche du top mondial depuis quelques mois», poursuit Kenneth Van Gansbeke. «À Budapest, par exemple, j’ai tenu tête au champion olympique. C’est prometteur pour la suite, je pense.» Et la suite, elle s’annonce très relevée avec le Grand Prix de La Haye (Pays-Bas) qui se déroule dans dix jours.

Parmi les principaux rendez-vous qu’il avait cochés dans son agenda en cette fin d’année, le double champion de Belgique – qui ne sait pas encore s’il sera de la partie avec l’Inter Gembloux-Wavre lors des interclubs de fin d’année – ne cache pas ses ambitions: «A La Haye, j’espère au moins y faire un top 8. Ce serait un minimum pour moi. Mais, étant donné mon expérience et mon gabarit, j’estime devoir viser un podium. Ramener une médaille des Pays-Bas, là où il devrait y avoir beaucoup de supporters belges, ce serait vraiment une belle récompense pour tout le monde».

«Benja en gagnera encore bien d’autres!»

Preuve que rien n’est jamais gravé dans le marbre en judo, l’Intériste Benjamin Harmegnies, sextuple (!) champion de Belgique d’affilée dans la catégorie reine (+100 kg) et grand favori à sa succession à Herstal, est tombé dans le piège tendu en demi-finale par le Namurois Tamerlan Dunaev.

«Ça confirme qu’il faut toujours se méfier de tout le monde sur les tapis», analyse Kenneth Van Gansbeke, le partenaire d’entraînements du Hennuyer d’origine, également militaire de carrière. «Après, sans trouver d’excuse à personne, je pense que Benjamin n’était pas concentré à 100% lors de ce combat-là. Il suffit de regarder le duel suivant, où il balance l’autre judoka, en petite finale, pour comprendre qu’il a eu un creux en demie. Mais bon, ce n’est pas catastrophique non plus. Des titres, Benja en gagnera encore bien d’autres plus tard!»

Partagez cet article

Back to Top