Un 6e titre national pour Harmegnies: “Ne jamais rien lâcher”

Publié le 11 November 2016

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Pour la sixième fois de sa carrière, Benjamin Harmegnies est devenu champion de Belgique seniors. Un sacre qui confirme son retour aux affaires.

© EdA - Alan MARCHAL

Harmegnies a maté la concurrence aux championnats de Belgique. © EdA – Alan MARCHAL

Comme attendu, Benjamin Harmegnies, de l’Inter Gembloux-Wavre (IGW), a facilement conservé son titre de champion de Belgique, samedi dernier, à Herstal. Au-dessus du lot dans sa catégorie (+100 kg), le militaire de carrière poursuit sa superbe fin d’année. Et ce, malgré la perte de son statut d’élite sportive.

Benjamin Harmegnies, comment vous sentez-vous après ce nouveau sacre ?

Je suis forcément très heureux. Comme tous les compétiteurs, je n’aime pas perdre. Dès lors, quand je gagne, je suis satisfait. Et c’est peut-être même encore plus le cas lors d’un championnat de Belgique, car un titre national est toujours un peu spécial.

Même lorsqu’on en est à votre sixième sacre, comme vous ?

Pour être honnête, je ne fais pas trop attention à ce genre de statistiques. Je souhaite simplement faire de mon mieux sur le tapis. Peu importe qu’il s’agisse de ma première victoire ou de mon sixième succès, je suis toujours aussi ravi de l’emporter.

Vous venez encore de prouver que vous êtes au-dessus du lot en Belgique…

Pourtant, je n’étais pas vraiment au top ce samedi. J’ai essayé des choses que je fais moins en tournoi et plus à l’entraînement, histoire de voir ce que je dois encore améliorer. Sans compter que j’étais un peu fatigué à cause des formations qui s’enchaînent à l’armée. Et puis, on s’entraîne beaucoup en vue des championnats du monde militaires (qui sont prévus début décembre en Suisse, NDLR).

© EdA - Alan MARCHAL

“Grâce à mon entourage, je ne m’emballe pas. Je reste les pieds sur terre.” © EdA – Alan MARCHAL

Comment vous vivez le fait d’avoir perdu votre statut d’élite sportive au sein de l’armée ?

J’étais forcément un peu perdu au début. C’est un grand changement. Désormais, je preste 38 heures semaine, comme les autres militaires, et je m’entraîne seulement après travail. Même si ça me demande plus d’énergie, ce nouveau rythme de vie m’a permis de comprendre la chance que j’avais de me focaliser uniquement sur ma carrière sportive. Le côté positif des choses, c’est que j’ai rencontré de nouvelles personnes.

Outre ce “nouveau” mode de vie, vous avez aussi remporté deux médailles importantes en Croatie et en Ecosse. Y a-t-il un rapport ?

Je ne sais pas, c’est difficile à dire. Depuis que je suis revenu dans la giron francophone (il était licencié en Flandre auparavant, NDLR) il y a quelques mois, j’ai retrouvé l’envie et le goût de l’entraînement que j’avais peut-être un peu perdus avec le temps. Avec les entraîneurs qui me conseillent, l’armée qui me soutient toujours et mon coach mental Geoffrey Mahieu qui me guide parfois, je possède désormais un certain équilibre personnel. Et c’est tout ça qui influence positivement mes performances sur le tapis. Ma première médaille (de bronze) en Grand Prix, à Zagreb, et ma deuxième place au British Open démontrent que j’ai le niveau pour m’imposer sur la scène internationale : il fallait juste que je retrouve la confiance.

C’est un nouveau départ pour vous ?

Oui, on peut le dire. Après tout ce qui s’est passé, dont la perte de mon contrat topsort au sein de l’armée, la petite blessure du début d’année et la non-sélection aux Jeux, il y a eu pas mal de remise en question. Désormais, j’espère être relancé pour de bon.

© Alan MARCHAL

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