Loko relancée en Amérique du Sud : “J’avais besoin de retrouver le rythme”

Publié le 24 March 2016

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En argent à Lima et en or à Santiago du Chili, Sarah Loko a profité de la tournée sud-américaine pour relancer définitivement sa carrière internationale : “Je retrouve la confiance.”

Sarah Loko, comment vous sentez-vous après votre tournée en Amérique du Sud ?

Je suis assez heureuse de ce que j’ai fait là-bas. Faire trois compétitions, disputer deux finales et remporter un titre en trois semaines, ça fait toujours du bien au moral.

Vous attendiez ces résultats depuis longtemps ?

C’est clair ! Même si on ne peut pas comparer ces trois tournois à ce qu’on a l’habitude de voir en Europe par exemple, on y retrouve une assez bonne concurrence. C’était le cas au Pérou où j’ai notamment rencontré trois judokas du top 30… Et donc, gagner des combats contre des filles comme la Canadienne Tremblay ou l’Américaine Akiyama, ça compte beaucoup. Surtout quand on vit un retour compliqué en compétition comme ça a été mon cas ces derniers mois.

© Carlos Ferreira (FFBJ)

Au Pérou, Loko est à nouveau venue à bout de Billiet.© Carlos Ferreira (FFBJ)

Mentalement, vous avez douté après vos premières défaites, à Sofia, Paris et Düsseldorf ?

C’était inévitable, je pense. Je me demandais si j’avais bien fait de revenir. A un moment, j’avais le moral à zéro parce que je me disais que j’étais à côté de la plaque. Mais la tournée sud-américaine m’a prouvé que j’avais tort : je suis toujours dans le coup. Il fallait juste que je retrouve le rythme.

Et cette forme que vous avez retrouvée, vous en êtes satisfaite ?

On peut toujours s’améliorer mais je sens que je retrouve un bon niveau général. Je progresse bien. En Amérique du Sud, j’ai été appliquée durant mes combats : j’ai enchaîné de bons mouvements et des techniques différentes. Je suis satisfaite. Et puis, je le redis mais tout ça me donne beaucoup de confiance.

Votre victoire au Chili vous ouvre les portes de l’Euro. Cela doit être un motif de satisfaction supplémentaire pour vous ?

Evidemment. A Santiago, je l’ai joué à l’expérience, notamment contre Sandrine Billiet en demi-finale : je ne me suis pas projeté trop vite, j’ai pris chaque combat l’un après l’autre. Ces deux podiums et cette qualification, c’est aussi ma façon de remercier la ligue flamande qui m’a fait confiance.

Avant les championnats d’Europe, votre agenda s’annonce chargé…

Normalement, je dois participer aux compétitions de Tbilissi, en Géorgie, et Samsun, en Turquie. Grâce à mes dernières sorties, j’ai gagné plus de 100 places au classement mondial. Dès lors, j’espère que j’aurai plus de chance lors du tirage au sort.

Et les Jeux Olympiques dans tout ça, vous y croyez encore ?

J’y pense toujours mais je ne veux pas non plus ne penser qu’à ça. C’est clair que si on m’avait dit en 2012 que j’allais encore rater les Jeux de Rio, j’en aurais pleuré. Mais je ne veux plus penser comme ça. Maintenant, je prends les choses comme elles viennent : je fais mon maximum et je vois ce que ça donne. Si je suis qualifié pour les prochains JO, c’est tant mieux, mais si je dois attendre Tokyo, en 2020, ce n’est pas grave. Et puis, il y aura d’autres grands rendez-vous d’ici là, comme les championnats d’Europe ou les Mondiaux de 2017 par exemple.

En quête d’un employeur compréhensif

Nationalisée belge il y a quelques mois à peine, Sarah Loko cherche toujours à combiner au mieux sa carrière professionnelle et sa vie privée. “Et ça passe par un emploi, mais c’est difficile de trouver un employeur qui est d’accord d’engager un judoka comme moi, avec un statut d’élite sportive qui l’oblige à s’entraîner et voyager régulièrement à l’étranger. Mais je ne désespère pas…” L’appel est lancé.

© Alan MARCHAL

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