Attentats de Bruxelles : Loko estime avoir eu “beaucoup de chance”

Publié le 22 March 2016

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De retour d’Amérique du Sud où ils participaient à trois compétitions, les judokas belges ont évité le pire ce mardi matin, comme l’explique Sarah Loko.

© Facebook (Federacion de Judo de Chile)

Loko : “J’étais choquée en découvrant les images de Bruxelles.” © Facebook (Federacion de Judo de Chile)

“Tout s’est joué à une ou deux heures près…” Au téléphone, Sarah Loko souffle enfin. Avec le recul, la sociétaire du J.C. Coxyde se dit qu’elle a eu énormément de chance.

“Nous avons quitté Santiago du Chili (où les judokas belges ont combattu ce week-end, NDLR) pour atterir à Madrid ce matin, raconte l’ancienne représentante française. C’était une escale matinale prévue dans notre voyage. Et heureusement d’ailleurs, car c’est peut-être ce qui nous a permis d’éviter le pire.”

Obligés d’attendre leur navette dans l’aéroport espagnol, les judokas belges ne décolleront plus ce mardi. En cause, le blocage de Brussels Airport après les attentats de ce matin.

“Nous étions à Madrid vers 05h30, se souvient Sarah Loko. Avec l’accord des responsables de la délégation flamande, je m’étais arrangée pour rentrer directement à Paris plutôt que de passer par Bruxelles. Cela me permettait de me ressourcer auprès de ma famille tout en profitant d’un bon prix. Mais très vite, j’ai reçu des messages dans lesquels on me demandait si tout allait bien. Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde s’inquiétait. Ce n’est qu’en consultant les réseaux sociaux que j’ai pris connaissance de ce qui se passait en Belgique. J’étais choquée!”

© Facebook

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Contrairement aux autres membres de l’équipe nationale, la lauréate de l’Open de Santiago peut malgré tout quitter Madrid. “Mon avion a décollé normalement uniquement parce que je me rendais à Paris. Sans ça, j’aurais fait comme les autres judokas : je serais restée dormir là-bas et j’aurais dû rentrer via un vol pour Amsterdam prévu demain (jeudi, NDLR).”

En sécurité dans la capitale française, Sarah Loko est heureuse de revoir sa famille, “encore plus après une journée si mouvementée.”

“C’est toujours marquant de vivre ce genre d’événement, même à distance, explique-t-elle. En plus, comme je suis Parisienne, ce genre de journée me rappelle de très mauvais souvenirs. Depuis un an, j’ai l’impression qu’on vit dans un monde complètement fou. Ça fait très peur. Mais aujourd’hui, je pense que nous avons eu beaucoup de chance. Et je ne peux que penser aux victimes et à leurs proches.”

© A.M.

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