Katas: « Les Mondiaux en Belgique peut-être en 2017 »

Publié le 28 May 2015

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Sur tous les fronts ce week-end lors des championnats d’Europe de katas, à Herstal, Michel Kozlowski, arbitre international et cheville ouvrière de l’événement, est un homme heureux. « Les Belges ont répondu présents, sur le tapis et en dehors. »

© EdA - Alan MARCHAL

Entouré de toute la délégation belge, Michel Kozlowski tire un excellent bilan de l’Euro. © EdA – Alan MARCHAL

Michel Kozlowski, quel bilan tirez-vous de ces championnats d’Europe ?

Je suis très satisfait du week-end que nous venons de vivre : nous avons répondu aux attentes, sur et en dehors des tatamis.

D’un point de vue sportif tout d’abord, quelles leçons peut-on tirer de cet Euro ?

Nos compétiteurs s’en sont très bien tirés face aux autres nations européennes. Avec quatre podiums dont trois titres, la journée de samedi a été exceptionnelle. Ces résultats ont dépassé nos espérances. Et les deux médailles d’argent de dimanche, en Open, prouvent que nos judokas font partie du top européen.

Pas trop frustré de rater le podium en Goshin Jutsu malgré la présence de deux couples belges ?

Bien sûr, c’est toujours dommage de passer si près d’une médaille en Open. Mais comme je dis souvent, à ce niveau-là, ça se joue sur des détails et une erreur se paie souvent très cher tellement les couples sont proches. Il suffit de voir le cas d’Yves Engelen et Didier Terwinghe : ils s’inclinent cette fois-ci alors qu’ils avaient battu les champions d’Europe au concours Marcel Clause.

Pour Romuald Herman et Geoffrey Van Hecke, c’est un peu différent. J’ai l’impression qu’ils étaient un peu stressés après leur titre acquis samedi. C’est aussi ça la difficulté de l’Open : il faut pouvoir gérer les victoires, même si ça n’enlève rien à leurs prestations.

Et l’organisation dans tout ça ?

Je n’en ai eu que de bons échos. Les jurés et les officiels de l’Union européenne sont contents. Il faut dire qu’on avait fait le maximum et que le coup de pouce de la Ville d’Herstal ainsi que celui des bénévoles nous a permis de proposer de bons championnats d’Europe.

Et ce, malgré la pression…

Forcément, on est toujours plus stressé quand on évolue à domicile ou quand on a une double casquette (responsable de la compétition pour l’EJU et responsable organisation pour la fédération belge, NDLR) comme moi : on a peur que les choses ne fonctionnent pas correctement et on s’inquiète un peu plus que d’habitude. C’est pourquoi on remercie tous les bénévoles ainsi que les personnes qui ont permis de mener à bien ce tournoi.

© EdA - Alan MARCHAL

© EdA – Alan MARCHAL

Et pour la discipline, ces championnats d’Europe sont aussi un joli coup de pub.

Evidemment. Outre le fait qu’on attire l’attention du public belge sur la discipline et qu’on participe aux efforts de l’Union européenne pour la promotion du kata, voir que des jeunes judokas belges ont pris part au Randori-No-Kata Cup nous fait très plaisir. Pour eux, cet Euro était une opportunité unique de participer à un grand événement européen. Et pour nous, c’est l’occasion de découvrir de nouvelles têtes qui continueront peut-être dans cette voie. C’est ce qu’on espère en tout cas, surtout que leur niveau n’est pas si mal que ça et rivalise même parfois avec celui que l’on pouvait observer lors des premiers championnats d’Europe.

Au final, le succès de cet Euro ne donnerait-il pas envie à la Belgique d’accueillir d’autres projets de cette envergure, comme les Mondiaux ?

Pour être franc, nous y avons déjà pensé. Pour l’instant, on se donne une ou deux années pour souffler un peu et tirer le bilan du week-end. Mais l’idée d’accueillir les championnats du monde de katas est dans les cartons. Avec quelques bénévoles de plus pour gérer l’administratif (vols, hôtels, visas des compétiteurs,…), la Belgique pourrait envisager d’organiser les Mondiaux dans deux ou trois ans.

© Alan MARCHAL

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