Patoor, un arbitre mondial “prêt à aider les jeunes”

Publié le 17 December 2014

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Fait rare dans le petit monde du judo, la Belgique compte un nouvel arbitre mondial en la personne de Walter Patoor.

© Andre de Heus (EJU)

Après 15 ans d’attente, Walter Patoor n’a pas laissé passer sa chance de devenir arbitre mondial. © Andre de Heus (EJU)

«Je suis soulagé et très heureux!» À peine rentré de Hong Kong où il passait son examen final, Walter Patoor peut souffler: il fait désormais partie du cercle très fermé des arbitres mondiaux. À 54 ans, l’arbitre – et professeur – du JC Lincent a enfin atteint l’objectif de toute une carrière.

«Cela faisait près de sept ans que je remplissais les conditions pour présenter cet examen, raconte le judoka liégeois. J’attendais cette opportunité depuis très longtemps. Et heureusement pour moi, je n’ai pas gâché l’occasion qui m’a été offerte.» Avec huit finales arbitrées sur l’ensemble du week-end et sa licence A en poche, Walter Patoor ne peut cacher sa satisfaction. Surtout compte tenu de la pression qu’il portait sur ses épaules.

Arbitre continental depuis 1999, le Lincentois n’avait pas droit à l’erreur à Hong Kong. «Quand j’ai su que j’étais repris pour l’épreuve de cette année qui se déroulait lors des championnats d’Asie juniors, je savais c’était le moment ou jamais. J’étais bientôt atteint par la limite d’âge fixée par la Fédération internationale (IJF) et je ne pouvais pas me louper.» Un premier facteur de stress auquel s’est ajouté une autre appréhension: le judo asiatique. «Pour les Européens, il est très rare d’arbitrer en Asie. En plus, comme leur judo est moins physique que celui des compétiteurs qu’on rencontre chez nous, les Asiatiques jouent beaucoup plus sur leur rapidité et leur technicité. C’est parfois troublant car on est moins habitué à voir ça en Europe. C’est à ce moment-là qu’on est content d’avoir parcouru le continent pour participer à de grands tournois et s’être déjà adapté en partie au judo des Japonais par exemple. Pour ma part, c’est sans doute ça aussi qui m’a permis de bien m’en sortir.»

Former les plus jeunes

Aujourd’hui arrivé au sommet de l’arbitrage mondial après avoir entamé sa carrière en 1995, Walter Patoor peut désormais espérer participer aux Jeux olympiques, aux Mondiaux, aux Grands Chelems, aux Masters et aux Grands Prix. «Mais tout ça reste théorique, avoue le Liégeois, deuxième arbitre mondial en activité en Belgique. Sans doute que l’IJF continuera de favoriser les plus jeunes referees issus du monde de la compétition. Et ce n’est pas plus mal.» Lucide, le collaborateur de la commission d’arbitrage de la Fédération francophone veut maintenant transmettre ce qu’il a appris.

«Depuis deux ans, la Fédé a fait beaucoup pour soutenir les jeunes qui veulent se lancer dans l’arbitrage, explique le professeur du JC Lincent. À mon tour, je veux en faire de même et les préparer à la scène européenne, dans un premier temps.» Histoire – qui sait? – de former de nouveaux arbitres mondiaux…

© Alan MARCHAL

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