Sami Chouchi : “Ne pas brûler les étapes après Visé”

Publié le 4 February 2014

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Vainqueur ce week-end à l’Open de Visé, Sami Chouchi remporte son premier tournoi seniors. Et prouve tout son potentiel. Rencontre avec la « star » visétoise de ce week-end.

© EdA

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Sami Chouchi, après deux déconvenues par le passé, Visé vous sourit enfin…

Oui, je suis très heureux. C’est évident ! Surtout que c’est un tournoi qui compte beaucoup pou moi. L’année passée, j’étais blessé et n’avais pas pu participer : c’était une déception personnelle. Revenir ici et l’emporter, ça a une saveur très particulière. A vrai dire que je ne me rends pas réellement compte de ce que je viens de réaliser. C’est un rêve qui devient réalité. Et si c’est juste un rêve, ne me réveillez pas !

C’est une belle revanche également sur l’African Open du week-end dernier, non ?

En effet, je restais sur un goût amer après le tournoi de Casablanca : je n’y ai pas été aussi bon que je l’aurais souhaité. Du coup, la semaine qui s’est écoulée entre les deux compétitions a été très stressante. Je n’arrêtais pas de me demander si je serais à la hauteur ce week-end. Du coup, j’ai surtout cherché à me mettre dans ma bulle, à me faire plaisir aux entraînements : ça m’a permis de me libérer l’esprit et d’arriver finalement à Visé sans pression.

C’est ce qui explique que le fait que tu sois au-dessus du lot aujourd’hui ?

J’étais bien dans ma tête, l’esprit à fond dans mes combats. Et puis j’ai surtout une bonne cohésion avec Fabrice Flamand. Il me permet de rentrer sur le tatami en étant libéré. Il me comprend parfaitement, il sait me booster quand il le faut. Il a toujours les bons mots aux bons moments. C’est le genre de choses qui me met en confiance avant de combattre.

© EdA

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Par rapport au Maroc, ça s’est surtout joué sur des détails…

C’est juste : j’étais déjà en forme à Casablanca mais j’étais plus attentif à Visé. J’étais au taquet, il n’y a pas d’autres mots.

Visé peut être un tournant dans votre jeune carrière ?

Ça peut l’être. Quand je vois les émotions que cela suscite chez les gens qui m’entourent, des émotions qu’on ne rencontre que lors de grands tournois ou de grands championnats, ça pose forcément question. La symbolique est forte en tout cas.

Après votre médaille de bronze à l’Euro juniors, vous donnez l’impression de bien progresser. Vous le ressentez aussi ?

Cet Euro a été important pour moi car il m’a permis de revenir dans le coup après avoir foiré deux championnats d’Europe auparavant. Et comme je ne m’attendais vraiment pas à percer aussi tard, ça m’a soulagé de voir que je pouvais y arriver. Avec ma victoire à Visé en plus, je n’ai plus à être inquiet de ma valeur : je sais et je vois que je peux être présent aux grands rendez-vous.

Et les objectifs à venir alors ?

J’ai toujours visé un peu trop haut. Il y a peu de temps, j’aurais dit que je voulais surtout me qualifier pour l’Euro seniors. Mais la petite déception du week-end dernier, au Maroc, m’a remis certaines idées en place : je comprends qu’il faut y aller pas à pas et ne pas vouloir brûler les étapes. Maintenant, je pense beaucoup plus à me qualifier pour l’Euro U23. Après, on verra… En attendant, je compte enchaîner les tournois, comme à Oberwart prochainement, et voir ce que ça peut donner. Mais la route est encore longue.

© Alan MARCHAL

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