Affaire Van Snick : l’appel à Di Rupo

Publié le 12 December 2013

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© Reporters

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Très actifs sur les réseaux sociaux depuis l’annonce de l’échantillon positif de Charline Van Snick, plusieurs internautes se mobilisent pour rallier l’opinion publique au combat de la judoka belge. Philippe Lefèvre a même écrit au premier ministre Elio Di Rupo.

A l’image d’Alain Neutelers qui a lancé l’idée de créer une association de fait dont l’objectif serait de soutenir financièrement les actions en justice des judokas de haut niveau, un autre judoka liégeois a décidé d’agir. Touché par le combat de Charline Van Snick, Philippe Lefèvre nous a transféré la lettre qu’il a envoyé à Elio Di Rupo et André Antoine. Avec l’espoir de faire bouger (un peu) les choses.

“L’appel de Philippe Lefèvre”

Mr. le Ministre,

Je vous écris aujourd’hui pour attirer votre attention sur une « affaire » qui secoue le monde du judo.

Je vous écris en toute objectivité et ce, dans un souci de justice.

Charline Van Snick est, avec d’autres judokas, un de nos plus grand espoir du judo belge. Vous n’êtes pas s’en savoir qu’elle est l’objet d’une mauvaise publicité – j’appelle cela ainsi, car dès le départ la présomption d’innocence n’a pas été respectée et on la condamnait déjà avant toute poursuite !

Nous sommes nombreux à entourer cette famille, non pas pour le simple fait d’être fan, mais bien parce que son cas nous interpelle au plus haut point.Si effectivement on a bien trouvé quelques nanogrammes d’alcaloïde – la cocaïne en l’occurrence -, dans l’échantillon A et forcément dans l’échantillon B, vous n’êtes pas sans savoir que le professeur Tytgat a aussi fait des analyses qui démontrent très clairement que Mlle Van Snick n’est pas consommatrice et que le jour de ses combats à Rio, le taux trouvé dans son urine n’aurait en aucun cas joué sur ses résultats et sa combativité ! En aucun cas.

Puisqu’il est prouvé que Charline n’a pas utilisé de drogue pouvant améliorer ses performances et qu’elle a été contaminée contre son gré, des recherches sont faites pour voir d’où vient cette dose infinitésimale et s’il y a eu intention de nuire.

Dans un souci d’objectivité, voire de créer une jurisprudence en la matière, et ce pour les athlètes futurs aussi, je vous demande, cher Mr. le Ministre, au nom de nous tous, sportifs dans l’âme, d’éclairer la lanterne de l’IJF, devant laquelle la Mlle Van Snick doit se présenter d’ici le 14 décembre.

Non, je ne vous demande pas un traitement de faveur, mais une justice plus juste et non obsolète, adaptée à son époque. Et ce, dans l’intérêt de tout le monde. Une prise de position sur leur site ou encore un signe d’encouragement nous donneraient à tous la conviction qu’il y a encore une vraie justice parmi les hommes.

Mr. le Ministre, je vous remercie de m’avoir lu.

Aujourd’hui, autorisez-vous à donner une chance à un de nos meilleurs espoirs. Qu’on ne la détruise pas par une décision aveugle.

Je vous prie d’agréer, cher Mr Di Rupo, mes sincères salutations.

Mr. Philippe Lefèvre

© A.M.

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