C’est le ministre des sports André Antoine qui l’a assuré : un pôle consacré au judo sera construit à Louvain-la-Neuve, sur le site du Blocry.
Les élites auront leur dojo fixe pour s’entraîner. © EdA
« Le futur centre de haut niveau de Louvain-la-Neuve accueillera un pôle judo dans le courant de l’année prochaine. » Très attendue, l’annonce du ministre des sports André Antoine a de quoi réjouir le petit monde du judo francophone. A commencer par sa Fédération (FFBJ) qui peut désormais envisager l’avenir avec plus de sérénité.
Longtemps balancés de salle en salle, les élites devraient prochainement trouver à Louvain-la-Neuve un dojo à la hauteur de leurs espérances. D’un coût de 1,6 millions d’euros, « ce projet est ce qui nous manquait, souffle Michel Bertrand, président de la FFBJ. Nous sommes un peu dispersés pour le moment : il nous manque un domicile fixe en quelque sorte, un endroit unique où rassembler nos judokas et nos différentes cellules. Ce pôle est donc un cadeau formidable. » Surtout que les à-côtés offerts par le Blocry ne sont pas négligeables.
Du sauna à la salle de musculation, les meilleurs judokas de Bruxelles et de Wallonie – « mais aussi de l’étranger » – profiteront de tout le soutien matériel nécessaire. Mais pas seulement… « En incorporant le judo au centre sportif de haut niveau, ses athlètes pourront par exemple bénéficier de synergies avec la faculté des sciences de la motricité (UCL), explique André Antoine. L’objectif est d’allier l‘expertise sportive des uns avec l’expertise médicale et technique des autres pour créer, au final, une émulation propice à la performance.» Bref, il ne sera bientôt plus nécessaire pour les élites de la FFBJ – « une génération prometteuse », selon le ministre – de se déplacer constamment en France, à l’INSEP, afin de trouver l’encadrement dont ils ont besoin quotidiennement.
Egalement concernée par la bonne nouvelle, l’administration de la FFBJ déménagera à Louvain-la-Neuve dans la foulée. « Nos bureaux seront regroupés au même endroit pour faciliter le travail de tout le monde », sourit Jean Grétry, secrétaire général. Un choix qui s’explique également par un souci d’économie : «Nous ne devrons plus louer les bâtiments que nous occupons actuellement : c’est un plus évidemment.»
Autre point positif, les différentes cellules de la Fédération francophone de judo pourront aussi profiter de ce nouveau dojo. « Cette grande salle pourra servir de lieu de rassemblement pour des colloques nationaux et internationaux comme nous en accueillons parfois, estime Jean Grétry. Les réunions pédagogiques pourraient s’y dérouler par exemple. Tout est envisageable, tant que cela reste dans un cadre prédéfini.» Un cadre où l’initiation des jeunes au judo est notamment prévue.
Construit sur l’emplacement actuel de la « triplette » de tennis du Blocry, le futur dojo régional est, de l’aveu d’André Antoine, « la preuve que si une fédération est dynamique, rien n’est immobile.» De bon augure peut-être pour d’autres disciplines comme le rugby ou le hockey dont les dossiers avancent visiblement très bien.
