Van Snick aux Mondiaux de Rio : “Je donnerai 200%”

Publié le 26 August 2013

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Charline Van Snick entame ambitieuse les Mondiaux, qui se déroulent cette semaine à Rio de Janeiro.

© Belga

Charline Van Snick veut étoffer son palmarès avec une médaille des Mondiaux. © Belga

Rio, ça rime avec judo et avec JO, mais si les Jeux 2016 sont déjà dans le viseur, ce sont d’abord les Mondiaux, qui débutent ce lundi dans la mégapole brésilienne, qui constituent l’actualité des tatamis. Avec cinq Belges en lice (voir par ailleurs) dont notre médaillée de Londres 2012, Charline Van Snick, sur les tatamis aujourd’hui.

Charline, comment se présentent ces Mondiaux ?

C’est évidemment le sommet de la saison avec les meilleures Européennes plus les Asiatiques, les Brésiliennes chez elles, les Argentines, etc. Le niveau sera très élevé, c’est sûr. Mais je me sens prête et si tout se met bien (forme du jour, fraîcheur mentale etc.), j’en espère une médaille. J’ai trois médailles européennes en seniores, ma médaille olympique, d’autres en tournois du Grand Chelem : je pense avoir déjà prouvé des choses lors de gros événements et j’estime avoir plus que le niveau pour viser le podium. En fait, j’y vais même pour… tout gagner. Je donnerai 200 %.

On dit souvent qu’une année post-olympique est très dure, vous confirmez ?

Elle l’a été oui… Juste après les JO, j’ai pris une pause (vacances) qui s’est prolongée malgré moi à cause d’une blessure compliquée à la cheville gauche (survenue lors d’un stage). Du coup, j’ai repris seulement en avril avec l’Euro et quelques tournois dans la foulée. J’ai bien encore une petite gêne – je l’aurai sans doute à vie – mais depuis, je me suis bien entraînée, et là je suis bien préparée et décidée à tout donner.

Ce fut facile de digérer la médaille (de bronze) olympique ?

Le tout c’était de se fixer très vite de nouveaux objectifs. J’en ai besoin pour me motiver à m’entraîner au quotidien. Les combats, les compétitions, c’est mon mode de vie. C’était donc important pour moi d’avoir en vue l’Euro de Budapest, ce Mondial à Rio, plus les tournois intermédiaires.

Vous évoquiez l’Euro : sur le coup, l’argent vous avait déçu. Et avec le recul ?

Ma défaite en finale (face à la Hongroise Csernoviczki) a été une grosse déception sur le moment c’est vrai, mais je suis fière de mon tournoi. Je préfère ne retenir que le positif et aller de l’avant…

© Belga

Les Jo de Londres, un grand souvenir pour Charline Van Snick. © Belga

Le bronze de Londres a changé votre statut ?

Oui, cela se ressent beaucoup : je suis plus respectée sur les tatamis. Mais aussi plus attendue. Tout le monde me connaît et je suis un peu devenue l’une des filles à battre. En dehors de ça, même si on m’arrête parfois en ville, ce qui est plus flatteur qu’embêtant, je ne suis pas une star : le judo féminin et plus encore celui des petites catégories de poids comme la mienne (-48 kg) ne fait pas… le poids face aux messieurs et à des athlètes comme Teddy Riner. Enfin côté financier aussi cela a changé un peu la donne, avec quelques contrats de sponsoring. C’est indispensable car on a beau dire, ça reste le nerf de la guerre.

Une autre difficulté est sans doute votre contrainte de poids…

Oui, c’est très dur. J’ai un suivi quotidien avec un diététicien mais c’est vraiment difficile. Car le corps fait parfois ses caprices et il n’est pas toujours aisé de faire pile le bon poids au moment de la pesée sans perte trop rapide, synonyme de perte d’énergie. Tous les sportifs ont besoin d’une hygiène de vie (horaires stricts, pas d’alcool,…) mais moi j’ai ce régime draconien en plus. Moi qui adore pâtes, pizzas et chocolat…

© Arnaud BOEVER

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