Van Snick en argent, le clan belge amer

Publié le 26 April 2013

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À nouveau deuxième des championnats d’Europe, Charline Van Snick nourrit des regrets. Même si son coach se veut positif.

© Belga

Damiano Martinuzzi ne veut pas se montrer trop déçu du résultat de sa protégée. © Belga

«Je suis terriblement déçue. La défaite est très difficile à accepter, surtout contre une fille que j’ai déjà battue plusieurs fois. » Perfectionniste et volontaire jusqu’au bout des ongles, Charline Van Snick (-48 kg) ne peut cacher sa déception à sa sortie du tatami. Comme en 2012, elle passe de peu à côté du titre européen. Une médaille d’argent au goût d’autant plus amer que la judoka liégeoise a dominé son sujet durant une grande partie de la journée.

Les pépins physiques des derniers mois derrière elle et la confiance retrouvée, la médaillée olympique de Londres a fait valoir sa technique et son expérience – « même si je ne me sentais pas top » – sur les tapis hongrois pour arriver en finale. « Ce n’était pas facile à gérer car il s’agissait pour elle de sa première grande compétition internationale depuis les JO, explique son entraîneur Damiano Martinuzzi. Mais très vite, on a vu que Charline en voulait : elle avait l’état d’esprit pour aller le plus loin possible.» Mais c’était sans compter sur son (ancienne) bête noire, la Hongroise Eva Csernoviczki…

À domicile devant son public, la nouvelle championne d’Europe a montré les crocs pour venir à bout d’une Belge qu’elle n’avait plus battue depuis août 2011. «Csernoviczki a été très agressive dès le début de la finale, raconte le coach de Charline Van Snick. Le public l’a sans doute aidée à exprimer le meilleur d’elle-même. Et puis, elle a profité au maximum des occasions que Charline lui a laissées. Cela s’est joué à des détails. C’est la preuve que rien n’est gagné d’avance.»

À une marche d’un premier sacre européen chez les seniors, la sociétaire du Bushido Saive devra patienter encore quelque peu avant de décrocher la timbale. « Je ne m’en fais pas pour elle, elle a tout en main pour obtenir ce qu’elle désire, assure Damiano Martinuzzi. Sa préparation, son travail… Elle fait tout ce qu’il faut pour y arriver. À elle désormais de se rendre compte qu’elle est encore malgré tout vice-championne d’Europe. Ce n’est pas rien à son âge. Mais je suis certain que, dès demain, la déception aura sans doute laissée place à la satisfaction.»

© Alan MARCHAL

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